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Alimentation : Les goûts et les couleurs

Alimentation : Les goûts et les couleurs

Categories : Cuisine
Cuillères avec différentes épices et des piments rouges
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Nos préférences alimentaires nous distinguent et nous identifient. « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es », résume Brillat-Savarin dans sa Physiologie du goût.

Une fillette qui déguste une tranche de pastèque

Le goût n’est pas aussi personnel qu’on voudrait bien le croire. Il commence à s’éduquer avec les différents arômes du lait maternel et le souvenir de ce que l’on a déjà mangé définit par association ce que l’on aimera par la suite.

C’est également une affaire d’environnement. Religion, ressources et conditions sanitaires dictent ce que nous mangeons depuis l’enfance et les goûts qui nous semblent les plus familiers.

Le sens du goût fait autant appel à notre odorat qu’aux petits récepteurs de notre langue, les chémorécepteurs. Mais la vue d’un plat particulièrement appétissant suffit à nous mettre l’eau à la bouche ou au contraire, si son aspect général ne nous est pas familier, c’est sans hésiter que nous affirmerons de façon péremptoire qu’on n’aime pas.

L’Amérique du Nord, melting pot de saveurs

Tranche de steack de boeuf sur une assiette

Aux USA, où la consommation de viande est la plus élevée au monde avec 114 kg/personne par an, le BBQ est une institution qui allie plaisir de manger et moment de partage. Le cow-boy est carnassier. Prudence cependant, hors de question de proposer lapin ou cheval. Ne parlons même pas d’escargots ou de cuisses de grenouilles !

La disparité des cultures présentes en Amérique du Nord fait qu’on y trouve des spécialités du monde entier qui s’y sont retrouvées par migrations interposées. Contrairement à la France où les repas sont pris de préférence en famille et à table, la tendance est au libre-service et au chacun pour soi. Chacun accède au frigo et pioche ce qui lui fait envie, quand ça lui fait envie. On a tous en tête l’image de l’énorme pot de glace dans lequel plonge une cuiller. À l’extérieur, les points de vente de restauration rapide abondent et offrent à toute heure et à bon marché des en-cas variés.

Zoom sur le plat canadien : Poutine

La cuisine québécoise tire pour sa part ses spécialités de l’adaptation des colons français au climat et aux aliments disponibles. Au printemps et pendant les fêtes en hiver, les cabanes à sucre connaissent un franc succès. Et l’incontournable poutine, frites et cheddar en grains recouverts de sauce brune est servie dans les « restaurants-minutes ».

Les Espagnols et leurs conquistadors ont apporté le riz dans la cuisine mexicaine qui fait la part belle au maïs, sa base, ainsi qu’aux haricots, tomates, avocats et piments. Réputée épicée, elle est en réalité « chaude » ou « forte ». Les Mexicains ajoutent du piment jusque sur les fruits frais ou dans les sucreries. La cuisine de rue a popularisé les tacos, tortilla repliée et fourrée de viande et de sauce qu’on mange avec les doigts.

L’Asie conquiert les assiettes

Plat asiatique à base de crevettes

Dans la société asiatique, la cuisine traditionnelle suit des règles strictes. Elle doit interpeller le sens du goût, mais aussi la vue et l’odorat. Le repas doit couvrir les 5 saveurs de base que sont le sucré et le salé bien sûr, mais également l’amer, le piquant et l’acide ou aigre. Pour être parfait, le nec plus ultra est d’alterner le croquant, le fondant, le gluant et le sec. Les aliments sont présentés ensemble et chacun pioche ce qui lui plaît.
Le riz est omniprésent, mais la diversité des plats est phénoménale. On dit en Chine qu’on peut manger un plat différent chaque jour de l’année. Les migrants asiatiques ont adapté leur gastronomie aux goûts de leur pays d’accueil.

Les Indiens sont massivement végétariens, sous l’influence de l’Hindouisme. Les lentilles y tiennent le haut du pavé. Ce sont de grands consommateurs de curry et de produits laitiers. Les Anglais en raffolent et supportent des plats très épicés. Ils sont également amateurs de cuisine pakistanaise, proche de celle des Indiens du nord, mais plus riche en viande.

La cuisine est devenue, avec les courants migratoires qui se sont croisés sur toute la planète, un bouquet de saveurs de plus en plus accessibles. Par conséquent, notre goût est plus curieux, plus gourmand de palettes nouvelles.

Des goûts… dégoûtants !

Jeune homme effrayé qui hurle

Citons tout de même un petit florilège des aliments atypiques que l’on peut retrouver sur les tables du monde :

  • Les Lapons sont friands de l’herbe en cours de digestion dans l’estomac des cerfs.
  • Le haggis, panse de brebis farcie est un plat traditionnel Écossais.
  • En Chine, l’œuf de cent ans consommé avec du vinaigre ou du gingembre fait partie des spécialités qui nous laissent perplexes au même titre que les brochettes d’insectes.
  • Au Kenya, on mange du crocodile légalement, bien que l’espèce soit protégée.
  • Aux États-Unis, on peut déguster de la cervelle d’écureuil dans le Sud
  • En Mongolie, on mange de la marmotte, en particulier durant l’hiver dans les tribus nomades.
  • Au Vietnam, le serpent est accommodé de multiples façons.
  • La soupe de chien est considérée comme un plat de luxe en Corée du Nord.

Et pour vous, lequel de ces plats exotiques vous tentent le plus ? A moins qu’il n’y en ait aucun…

Il ne fait aucun doute que, d’un point de vue culinaire, cet article ne vous laissera pas insensible. Il pourrait même vous aider à choisir votre prochaine destination d’expatriation !

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