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La langue anglaise n’existe pas : c’est du français mal prononcé

La langue anglaise n'existe pas : c'est du français mal prononcé

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Découvrez dans cet ouvrage comment le français a façonné l’anglais moderne, une histoire d’emprunts et d’échanges qui dément la notion même d’une langue isolée.

L’histoire linguistique entre la France et l’Angleterre est aussi riche que complexe, marquée par des siècles d’influences mutuelles. Bernard Cerquiglini, éminent linguiste français, nous offre une perspective humoristique et éclairée sur ce lien indéniable dans son ouvrage provocateur : “La langue anglaise n’existe pas – c’est du français mal prononcé”. L’auteur attribue la diffusion mondiale de l’anglais à sa nature cosmopolite, largement influencée par le français, en se référant aux observations de figures historiques notables à travers les âges, comme le linguiste anglais John Florio et le politicien français Georges Clemenceau.

Explorons comment le français est devenu une pierre angulaire de l’anglais moderne et pourquoi cette relation continue d’influencer nos langues respectives !

Bernard Cerquiglini – La langue anglaise n’existe pas : c’est du français mal prononcé (Librairie Mollat)

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Le passage de la Manche : Un héritage linguistique

L’invasion de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066 a marqué le début d’une fusion linguistique remarquable. Le français, langue de l’aristocratie et du pouvoir en Angleterre médiévale, a non seulement enrichi l’anglais d’un lexique étendu mais a également façonné sa structure. De la gestion du royaume aux termes du droit, le français a offert à l’anglais les outils de sa modernisation. Ainsi, des mots comme “cabbage” (chou), issu du normand “caboche” (tête), témoignent de ces emprunts historiques.

40% des mots utilisés par Shakespeare seraient d’origine française !

Les Anglais, ces francophones qui s’ignoraient

Bernard Cerquiglini souligne avec humour et érudition combien l’anglais, enrichi par le français, s’est développé en une langue d’une incroyable flexibilité. Les emprunts se sont multipliés, particulièrement entre les XIIIe et XIVe siècles, dans des domaines variés tels que le commerce, l’administration, et le droit. Cette intégration a été si profonde que, selon Cerquiglini, 40% des mots utilisés par Shakespeare seraient d’origine française. Cette révélation met en perspective la résistance de certains puristes français face aux anglicismes, une ironie que l’auteur ne manque pas de souligner.

La reconquête des anglicismes : Un défi moderne

Le XXIe siècle voit le français se confronter aux “invasions” linguistiques anglaises, surtout dans les nouvelles technologies et termes de la pandémie. Pourtant, comme le note Cerquiglini, beaucoup de ces termes sont des “retours au bercail”, ayant originellement quitté le français pour l’anglais avant de revenir sous une nouvelle forme. Cette dynamique illustre la fluidité et la richesse des échanges linguistiques, remettant en question l’idée d’une langue pure et immuable.

Vers une francophonie éclairée et connectée

Bernard Cerquiglini voit dans cette histoire linguistique partagée non seulement un sujet d’amusement mais aussi une leçon pour la Francophonie. La traduction automatique et la valorisation des langues locales pourraient, selon lui, préserver la diversité linguistique tout en facilitant la communication globale. Il appelle à une prise de conscience de la richesse de l’anglais au-delà du “globish”, une version simplifiée et appauvrie, plaidant pour un apprentissage et une appréciation des subtilités de chaque langue.

Conclusion : Un pont sur la Manche

La relation linguistique entre le français et l’anglais, loin d’être un simple héritage du passé, continue de se développer et de s’enrichir mutuellement. L’ouvrage de Bernard Cerquiglini nous rappelle avec humour l’importance de chérir cette dynamique, de reconnaître nos emprunts réciproques et de célébrer la diversité linguistique. En reconnaissant et en réintégrant les anglicismes d’origine française, nous ne faisons pas que préserver notre patrimoine, nous enrichissons notre langue et notre culture, prouvant que la langue, bien plus qu’un moyen de communication, est un pont entre les peuples.

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À propos de l’auteur

Bernard Cerquiglini

Bernard Cerquiglini, avec des racines italiennes, a eu une carrière distinguée dans le domaine de la langue française, occupant des postes clés au ministère de l’Éducation nationale, à l’Institut national de la langue française, et au Conseil supérieur de la langue française. Il a également été impliqué dans des réformes orthographiques et la féminisation des noms de métiers. Membre de l’Oulipo depuis 1995, il a écrit sur l’évolution de la langue française. Cerquiglini a dirigé le Center for French and Francophone Studies aux États-Unis avant de devenir recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie. Actuellement, il est vice-président de la Fondation Alliance française et anime l’émission Merci professeur ! sur TV5 Monde.

Crédit photo : Wikimedia

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