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Pourquoi la Coupe du monde de rugby 2031 aura-t-elle lieu aux États-Unis ?

Pourquoi la Coupe du monde de rugby 2031 aura-t-elle lieu aux États-Unis ?

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Rugby world cup USA
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Les États-Unis sont plutôt le pays du baseball, du football américain ou du basketball. Alors pourquoi les USA, qui ont tenu à se positionner pour organiser la Coupe du monde rugby dans une dizaine d’années, ont obtenu les éditions de 2031 et 2033 ?

World Rugby, l’organisation qui gère les compétitions internationales de rugby, a officialisé le nom des prochains pays hôtes des Coupes du monde féminines et masculines via un communiqué publié sur son site officiel le 12 mai dernier. L’Angleterre se chargera de l’édition féminine de 2025 et l’Australie des tournois masculin en 2027 et féminin en 2029. C’est surtout le dernier pays désigné qui est pour le moins inattendu. Les USA accueilleront pour la première fois de leur histoire cette compétition internationale en 2031 (masculine) puis en 2033 (féminine).

Élargir les horizons du rugby

Selon World Rugby, cette décision va dans la logique de leur perspective de croissance du rugby à travers le monde. Car pour l’instant, seule une poignée de nations avait été désignées pour recevoir ce grand rendez-vous tous les quatre ans. Certains pays ont même été choisis à deux reprises en tant qu’hôtes : la Nouvelle-Zélande (1987 et 2011), l’Australie (1987 et 2003), l’Angleterre (1991 et 2015) et le Pays de Galles (1991 et 1999). Et entre le 8 septembre et le 28 octobre 2023, la France va même organiser l’évènement pour la troisième fois (1991 et 2007).

Jusque-là, World Rugby avait donc opté pour des nations traditionnellement et culturellement attachées à cette discipline. D’ailleurs, lorsque l’on regarde les avis des bookmakers, on comprend mieux pourquoi le rugby se joue surtout dans ces pays-là : sur le site de paris sportifs Betway par exemple, les favoris pour remporter l’édition de l’année prochaine sont la France (avec une cote à 3), la Nouvelle-Zélande (3.25) et l’Angleterre (6.5 le 19 mai 2022). Le constat est le même lorsque l’on observe la liste des vainqueurs : la Nouvelle-Zélande a soulevé la coupe à trois reprises (en finale contre la France en 1987 et 2011, puis en 2015) et l’Australie deux fois (en 1991 et en 1999 en finale contre la France), complétant le palmarès avec l’Angleterre (2003) et l’Afrique du Sud (en 1995 chez elle et en 2019).

Mais en 2009, World Rugby a voulu rompre cette dynamique et commencer à élargir ce cercle auparavant très fermé de nations hôtes. Sa décision forte a été d’attribuer l’organisation de la Coupe du monde 2019 au Japon. C’était donc non seulement la première fois que la compétition avait lieu en Asie, mais surtout qu’un pays non-traditionnel accueillait ce rendez-vous. Et la compétition y a rencontré un franc succès : le taux de remplissage des stades a atteint les 90%, avec au total plus d’1.6 millions de spectateurs dans les arènes japonaises. Fort de ce pari réussi, World Rugby a voulu logiquement tenter l’expérience à nouveau, cette fois en s’exportant pour la première fois sur le continent américain.

Un nouveau sport aux USA

Le point de départ de cette « success story » américaine est d’ailleurs parti du plus haut niveau. Joe Biden avait adressé à World Rugby un courrier officiel en avril dernier, affirmant le soutien de son gouvernement à l’organisation de la compétition sur son territoire. Le président des Etats-Unis a depuis le début été le plus grand fan et soutien de cette initiative de la fédération, USA Rugby, et n’a jamais caché son amour pour le ballon oval malgré son manque de popularité dans le pays. Proche de ses racines irlandaises, Biden avait même célébré la victoire de l’équipe d’Irlande face aux All Blacks en novembre 2021.

Aujourd’hui, les amateurs de rugby aux Etats-Unis espèrent que l’organisation de la compétition sur leurs terres aura le même effet que la Coupe du monde de football en 1994. Le « soccer » avait gagné en popularité grâce à cet évènement mondial, aidant à grandement développer l’intérêt pour la Major League Soccer (MLS) et la National Women’s Soccer League (NWSL) que ce soit dans le pays ou à l’étranger. World Rugby et USA Rugby ont d’ailleurs déjà annoncé qu’ils allaient travailler main dans la main durant les prochaines années pour assurer la croissance de la discipline dans le pays et préparer au mieux la compétition.

De leur côté, les fans de sport en général et de ballon oval en particulier ont donc 11 ans pour parvenir à booster leur anglais s’ils souhaitent aller vivre sur place la Coupe du monde de rugby.

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