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Qu’est-ce que la bigorexie ?

Qu’est-ce que la bigorexie ?

Categories : Santé | Sport
Bodybuilder expressif avec la rage du muscle
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Bigorexie : quand l’excès de sport nuit à votre santé. Définition, causes, conséquences et traitement.

Introduction

Bigorexie ? Qu’est-ce encore que ce nom barbare inventé par le monde médical ? Ne cherchez pas dans vos réminiscences de latin pour trouver l’étymologie du mot, ce serait inutile. Point sur cette maladie récente qui touche les sportifs professionnels et amateurs. Nul besoin d’être un athlète médaillé pour en être victime.

La maladie est récente et son nom a donc des racines contemporaines. Bigorexie vient de l’anglais « big » (grand, gros) et le suffixe est emprunté à l’anorexie, pour distinguer son caractère de conduite addictive.

La bigorexie, donc, c’est la dépendance excessive d’un être humain à l’activité sportive, notamment pour développer sa masse musculaire. On parle aussi d’« anorexie inversée », de Complexe d’Adonis ou de Dysmorphie musculaire…

Une maladie récente, créée par la société

Sportif en pleine séance de musculation

On estime que 15 % des personnes qui pratiquent 1 heure ou plus de sport quotidiennement peuvent être touchées.

Le risque de dépendance est présent chez les sportifs qui dépassent environ 10 heures par semaine. Cette addiction oblige la personne atteinte à ne plus pouvoir se passer de sport.

La bigorexie est une maladie reconnue par l’O.M.S (Organisation mondiale de la santé).

Selon le Centre d’Études et de Recherches en Psychopathologie de Toulouse, la bigorexie est définie comme : « Besoin irrépressible et compulsif de pratiquer régulièrement et intensivement une ou plusieurs activités physiques et sportives en vue d’obtenir des gratifications immédiates, et ce malgré des conséquences négatives à long terme sur la santé physique, psychologique et sociale. »

La valorisation actuelle du sport, du fitness, de la minceur, et les canons des images présentes dans les médias (des plaquettes de chocolat et des dos de champion olympique de natation pour tout le monde) nourrissent dans notre société, obsédée par l’image et la performance, le développement de ce type de dysfonctionnement. Ainsi, quelque chose de positif au départ (l’activité spécifique) évolue hors de proportions et devient négatif et nuisible pour la personne. C’est cette transition subtile qui rend le dépistage difficile.

De la performance à l’obsession

Jeune bodybuilder avec une imposante musculature.

Le sport entraîne une libération d’endorphines à l’origine d’un bien-être et d’une sensation de plénitude. Ce qui provoque une sorte de « high ». La recherche continue de ce plaisir peut conduire à une véritable compulsion. Derrière cette recherche et cette addiction se cachent des raisons multiples. Comme le besoin de plaire, le narcissisme, l’obsession du corps parfait, un vide affectif, vouloir à tout prix repousser ses limites, un manque d’estime de soi… On parle ouvertement de trouble de santé mentale.

La vie quotidienne d’une personne atteinte de bigorexie est entièrement organisée autour du sport, aux dépens de sa vie personnelle et professionnelle. Elle touche les sportifs professionnels et amateurs, nul besoin d’être un athlète médaillé pour en être victime.

Le sport devient une obsession permanente. Les sports les plus concernés sont évidemment le culturisme (musculation) et l’endurance. Les risques et symptômes de ce trouble sont :

  • Risque physique (sollicitation excessive des muscles et des os) ;
  • Epuisement ;
  • Coupure sociale et professionnelle. L’entourage est souvent ignoré ;
  • Rythme quotidien dysfonctionnel. L’entraînement prime sur les repas, le repos et le travail ;
  • Dépendance à des produits anabolisants. La bigorexie est une autoroute vers les apports excessifs en protéines, l’ajout de suppléments alimentaires et vitaminiques et parfois mêmes des stéroïdes anabolisants ou autres substances dangereuses ;
  • Opinion alternée des malades pour eux-mêmes. Les bigorexiques ont tendance à se voir plus gras ou moins musclés qu’ils ne le sont ;
  • Situation financière préoccupante est souvent un dommage collatéral de la maladie.

Des solutions existent

Un jeune couple de sportifs en pleine séance en extérieur.

Les bigorexiques sont en général en plein déni de la maladie. Il est alors difficile de les orienter vers un addictologue tant que la personne ne reconnaît pas être dépendante. En revanche il est possible de l’inviter à avoir une pratique sportive différente : en groupe plutôt que solitaire, par plaisir et non par contrainte

Les professionnels de la santé, les entraineurs et les gens des milieux sportifs doivent être sensibilisés à cette problématique afin d’être en mesure de recommander rapidement ces personnes à des ressources spécialisées.

Tous les jours des personnes souffrant d’anorexie, de boulimie, d’hyperphagie et d’autres difficultés alimentaires s’en remettent à des spécialistes addictologues, thérapeutes ou à des proches. La guérison est possible.

Les addictions : aimer un peu, beaucoup, à la folie

Gros plan sur un stethoscope rouge

Une addiction se définit par un attachement ou un comportement excessif par rapport à une substance ou une activité, entraînant des problèmes de santé ou de vie sociale. Les différents types d’addiction les plus répandus sont :

  • la dépendance au tabac,
  • la dépendance aux drogues,
  • la dépendance à l’alcool,
  • la dépendance aux médicaments,
  • la dépendance à la nourriture.
  • la dépendance au travail (les « workalcoholics »),
  • la dépendance aux jeux (casinos, jeux, pari)
  • la dépendance à internet,
  • la dépendance au sport,
  • la dépendance aux pratiques sexuelles,
  • la dépendance aux achats (les achats compulsifs),
  • la procrastination,
  • les automutilations,
  • les dérives sectaires

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