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Interview : Expatriation et voyage solo au féminin

Interview : Expatriation et voyage solo au féminin

Categories : Interview Expats
Mélanie et paysage rouge
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Malgré les idées reçues, s’expatrier et voyager en solo quand on est une femme, c’est tout à fait possible. Mélanie nous explique pourquoi elle voyage seule.

Si vous rêvez de partir découvrir le monde mais que vous hésitez car vous êtes une femme, découvrez dans cette interview passionnante le retour d’expérience de Mélanie, jeune française multi-expatriée, qui nous parle de son expatriation au féminin à Perth (Australie), puis à Londres (Royaume-Uni) où elle habite actuellement.

Mélanie COUILLARD, voyageuse et expatriéePour les lecteurs de French Radar qui ne vous connaissent pas encore, qui êtes-vous en quelques mots ?

Bonjour à tous,

Tout d’abord merci de me donner la parole, sur deux sujets qui me passionnent, le voyage au féminin et plus particulièrement l’expatriation.

Je m’appelle Mélanie, j’ai 32 ans. Je suis une ancienne géologue d’exploration, qui après avoir travaillé 4 ans pour un grand groupe pétrolier, a décidé de tout quitter pour voyager.

Je suis dans un premier temps partie, seule avec mon sac-à-dos en Amérique du Sud. J’ai beaucoup appris sur moi et notamment sur le fait que j’apprécie voyager lentement, voire très lentement.

En revenant en France, après 8 mois, entre l’Argentine, la Bolivie et le Chili, j’avais envie d’expérimenter le PVT ou le permis vacances travail. Une façon de découvrir un pays pendant un an tout en travaillant et voyageant.

Cap sur l’île continent, l’Australie. L’idée de l’Australie était de continuer à améliorer mon anglais, mettre de l’argent de côté pour voyager. Cette expérience ne s’est finalement pas vraiment bien passée, mais cela j’en parle plus loin. L’expatriation solo au féminin n’est pas tous les jours simple. Un peu comme dans la vie, qui n’est pas toujours un long fleuve tranquille !

Après cette expatriation quelque peu “ratée” en Australie, je ne perds pas de vue mon objectif de travailler à l’étranger. Je pars alors à Londres en 2020.

Aujourd’hui en 2021, je suis la créatrice d’un blog autour du voyage solo au féminin et je lance mon activité d’entrepreneure pour devenir digital-nomade.

Bref, vous l’aurez compris, le voyage est pour moi devenu essentiel dans ma vie au quotidien.

Mélanie COUILLARD en AustralieComment avez-vous vécu votre PVT en Australie ? Etais-ce votre première expérience de l’expatriation solo au féminin ?

Je suis partie en novembre 2018. C’était ma première expérience d’expatriation solo au féminin. Ayant déjà vécu un voyage solo en mode backpack en Amérique du Sud, j’étais relativement sereine. Et je pense que l’une des clés, c’est une bonne préparation.

Il m’a fallu décider de l’endroit où je voulais vivre, au moins au début (car oui, l’Australie est un pays immense). J’ai donc dû choisir entre différentes destinations australiennes très attractives… Mon choix s’est porté sur la ville de Perth, la plus grande ville à l’Ouest de l’Australie. J’ai fait ce choix, car il existe de nombreuses mines d’exploration autour de Perth. Cela me donnait ainsi une opportunité de, pourquoi pas, remettre le pied à l’étrier de mon ancienne activité salariée.

A mon arrivée, après avoir effectué les démarches administratives indispensables (qui ne sont pas très compliquées), j’ai décidé d’opter pour le couchsurfing. Puis en auberge de jeunesse où j’ai pu retrouver beaucoup de français. J’ai trouvé un travail, dans un club très branché de la ville, après 6 semaines de recherches intensives. J’ai eu cette opportunité grâce au bouche à oreille.

Après 3 mois à Perth, je décide de me rendre dans le bush, qu’on pourrait définir comme la campagne en Australie. Je rejoins alors des amis rencontrés précédemment à Perth. J’ai de la chance, je trouve en 2 jours un travail au pub du coin… Mais après trois mois au pub, je sens que j’ai fait le tour. J’ai beaucoup appris, j’ai engrangé de nouvelles connaissances et compétences, mon anglais s’est beaucoup amélioré. Mais, j’ai du mal à m’intégrer avec les australiens. Je passe beaucoup de mes journées entourés d’européens et ce n’est pas ce que je suis venue chercher.

Pour ma première expatriation solo au féminin, je voulais m’immerger complètement dans la culture comme j’avais pu le faire dans chaque pays traversé en Amérique du Sud. Ce fut un loupé ! Au bout de 6 mois, je pars du jour au lendemain pour les USA.

Ville de Perth, capitale de l'Australie-Occidentale
Photo : Perth, capitale de l’Australie-Occidentale

Mélanie COUILLARD à LondresVous décidez ensuite de vous expatrier pour Londres, pourquoi ce choix ?

Suite à mon PVT en Australie, je ne voulais pas rester sur une “expérience négative”. En Australie, j’ai beaucoup appris sur moi et sur les autres. Je voulais retenter l’expérience. Analyser ce qui n’avait pas marché en Australie pour réitérer dans un autre pays en m’adaptant davantage.

En Australie, j’ai eu la chance de découvrir la vie dans les pubs. J’ai découvert le métier de barmaid et quoi de mieux que la ville de Londres pour approfondir mes connaissances en cocktails mais aussi en bières en travaillant dans un pub ?

Mon arrivée à Londres s’est superbement bien passé. Comme pour l’Australie, j’étais très bien préparée. Je suis arrivée avec mon CV sous la main. J’ai fait en une journée les démarches administratives ( banque, téléphone…). Une semaine après avoir mis le pied sur le territoire anglais, j’avais un travail dans un pub mais aussi un logement.

A ma décharge, avant le COVID, Londres était considérée comme un endroit facile pour s’expatrier seule au féminin. Dans le sens où il y a beaucoup d’opportunités de travail mais aussi de logement disponible. C’est une ville très chère mais ce n’est pas la même galère qu’à Paris pour trouver un appartement !

Mon intégration à cette fois-ci été beaucoup plus simple et très rapide. Les londoniens sont très accueillants et l’ambiance melting pot de la ville fait que je me suis sentie rapidement comme chez moi.

Avec la crise sanitaire, la fermeture/réouverture des pubs j’ai effectué quelques aller-retours sous la Manche… Avant de décider que je voulais maintenant avoir plus de liberté, en travaillant pour moi, afin de pouvoir voyager davantage quand je le souhaite et d’arrêter d’échanger mon temps contre de l’argent !

Je recommande à toutes les femmes de voyager seule au moins une fois dans leur vie afin d’éprouver cela. On apprend beaucoup de cette aventure.

Préparation voyage et assurance pour expatriationComment avez-vous vécu ces expatriations solo au féminin ?

D’une manière générale, ces deux expatriations m’ont permis de beaucoup apprendre ! J’ai appris sur moi, sur les autres. J’ai progressé en anglais, j’ai acquis de nouvelles connaissances.

Voyager, et encore plus en expatriation solo au féminin, donne davantage confiance en soi. Je sais que je suis capable de tout quitter pour recommencer à zéro dans un autre pays. C’est une grande fierté mais aussi une façon de me dire que peu importe l’avenir, je pourrai toujours rebondir

Le voyage et l’expatriation solo au féminin apporte une grande liberté, une grande confiance en soi et surtout une grande ouverture d’esprit, ainsi qu’une grande capacité d’adaptation.

Je recommande à toutes les femmes de voyager seule au moins une fois dans leur vie afin d’éprouver cela. On apprend beaucoup de cette aventure.

Illustration mappe mondeAvez-vous d’autres projets d’expatriation pour les années à venir ?

Aujourd’hui, il y a encore tellement de pays que je rêve de découvrir, que je rêve d’intégrer, afin de comprendre la culture de l’intérieur.

De part mon activité professionnelle, cela sera moins sous une forte d’expatriation comme on l’entend traditionnellement. Mais davantage sous forme de digital nomadisme. C’est-à -dire avoir un visa touriste ou spécial digital nomad (visa qui se développe) et pouvoir travailler là où je veux. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le digital nomadisme, je donne souvent la définition, que c’est un métier qui peut s’exercer uniquement avec un ordinateur et une connexion internet. Cela peut être un salarié qui travaille à 100% en télétravail, un développeur WEB, une personne qui travaille sur le marketing digital. De nombreux métiers sont maintenant possible de faire à distance… Encore plus depuis la crise du COVID, ou les entreprises ont, j’espère, compris que le télétravail peut être un levier de croissance pour leur entreprise ainsi que pour le bien être de leurs salariés.

J’ai créé un groupe privé Facebook regroupant des femmes qui voyagent seules ou qui souhaitent voyager seule dans les mois à venir. Nous sommes déjà plus de 900.

Jeune femme souriante avec un globe terrestre à la mainPour conclure, quels conseils pouvez-vous donner à une femme qui désire s’expatrier seule pour la première fois ?

Je pense qu’une bonne préparation peut être la clé. Le fait d’être bien organisée rassure. De lire des témoignages, où encore mieux, de contacter des personnes vivant sur place ou ayant vécu sur place afin d’avoir des retours d’expérience, bonnes et/ou mauvaises.

De se demander aussi ce qu’elle attend de cette expatriation ? Est-ce pour améliorer une langue ? Est-ce pour découvrir un nouveau pays ?

Ensuite peu importe la raison, mais de choisir le pays en fonction de ses aspirations. S’expatrier en solo offre le choix de la liberté, de ne pas faire de concession avec une autre personne alors autant choisir une destination qui nous fait envie.

J’attends avec impatience vos commentaires, pour me dire si et où vous souhaitez vous expatrier ? Et ce qui vous fait vibrer dans l’expatriation ? Au plaisir d’échanger avec vous.

Podcasts au féminin

Pour aller plus loin sur le sujet de l’expatriation au féminin, découvrez le site Fill’Expats où Kelly vous propose de fabuleuses interviews de francophones au format podcast. Ainsi, chaque mardi, partez à la découverte d’un nouveau pays où s’expatrier.

Une référence très utile pour se préparer à sauter le pas de l’expatriation quand on est une femme.

L’invitée de Kelly, au mois d’octobre 2020, était justement Mélanie. Très bonne écoute à toutes !

Podcast : #3 – Le solo trip de Mélanie en Amérique du Sud

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