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Interview Expat : Larissa, une française à Brooklyn

Interview Expat : Larissa, une française à Brooklyn

Portrait de Larissa, expatriée française à New York (USA)
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Passionnée de voyages et d’aventures, cette auto-entrepreneuse qui a le goût du challenge, n’a jamais été effrayée par l’expatriation. Rencontre.

Originaire de Paris, c’est à Park Slope, un charmant quartier résidentiel situé au nord-ouest de Brooklyn (New York), que Larissa s’est récemment installée en famille. Lors de notre interview, Larissa nous a généreusement fait part de ses premières impressions d’expatriée française au pays de l’Oncle Sam. Un défit familial excitant qui débute sous les meilleurs auspices. Welcome to the United States !

Après avoir vécu de nombreuses années en Angleterre et en Asie, c’est aux Etats-unis que Larissa débute une nouvelle vie et de nouveaux projets.

// PRESENTATION

  • Prénom : Larissa
  • Age : 43 ans
  • Situation familiale : Mariée, 3 enfants
  • Profession : Entrepreneuse dans l’industrie du tourisme
  • Pays et Ville d’origine : France > Paris
  • Pays et ville d’accueil : USA > New York
  • Nombre d’années en expatriation : 12

// AVANT VOTRE EXPATRIATION

Portrait de Larissa, expatriée française à Brooklyn (USA)Qu’est-ce qui vous amené aux États-Unis ?

Mon mari a eu une proposition de mission à New York par son entreprise. J’ai aussi vu cette offre comme une excellente opportunité personnelle et professionnelle !

Est-ce votre première expérience à l’étranger ?

Pas du tout… J’ai toujours eu le goût du voyage et de l’aventure. J’ai beaucoup voyagé et j’ai travaillé plusieurs années en Angleterre et en Asie.

Qu’elle a été la durée totale de préparation de votre projet d’installation à New York ?

Une bonne dizaine de mois… Une expatriation aux USA demande beaucoup plus de préparation que ce à quoi je m’attendais, à commencer par la lourdeur des démarches pour l’obtention des visas !

Vue sur Manhattan (USA) sur fond de ciel bleu
Manhattan – New York (USA)

Comment avez-vous préparé cette expatriation ?

Nous nous sommes débrouillés seuls mais avons sollicité quelques amis et amis d’amis pour recueillir leurs conseils et retours d’expérience. Et bien entendu, nous nous sommes largement servi des réseaux sociaux. En notre faveur, le décalage horaire avec Paris nous permettait d’appeler les écoles, les administrations, notre avocat et notre broker le soir de la maison.

La principale crainte des expatriés c’est souvent la langue – Quel était votre niveau avant votre départ ? Et celui de vos enfants ?

Mon mari et moi étions déjà très à l’aise en anglais. Pour notre aîné, qui avait déjà passé 5 ans dans une école internationale en Asie, l’adaptation a été assez facile… En revanche, pour nos deux enfants de 7 et 8 ans qui ne parlaient pas un mot d’anglais en arrivant… ça a été un peu dur au début. Mais nous sommes au mois de mars et ça y est, ils sont tous les deux complètement autonomes, à défaut d’être bilingues encore !

Illustration pour les cours anglais online proposés par Gymglish et Frenchradar

// VOTRE EXPATRIATION ET INTEGRATION

Vue de Manhattan du Brooklyn bridge (USA)Qu’est-ce qui est le plus surprenant quand on débarque à New York la toute première fois ?

Ce ciel bleu quasi permanent…

Trouver un logement, est-ce réellement mission impossible ?

Très compliqué en effet. J’ai trouvé le marché de la location assez désespérant en arrivant… et pourtant je m’étais conditionnée avant de partir en quête de notre ‘Home Sweet Home’. Nous avons fini par trouver un appartement dans lequel nous sommes bien, en révisant notre enveloppe budgétaire de départ et en faisant pas mal de concessions…

Dans quel système avez-vous choisi de scolariser vos enfants ?

Notre aîné est dans un collège public avec un cursus bilingue anglais-français, en préparation de l’International Baccalauréat et les deux petits dans l’école primaire de secteur – 100% anglophone. Pour l’instant nous sommes très contents de nos choix…

Il y une véritable vie sociale autour de l’école et les parents sont invités à y jouer un rôle actif !

Anne Bidon

Quelle différence majeure avez-vous noté entre les écoles françaises et américaines ?

Tout d’abord le rythme est différent : les enfants terminent tous les jours avant 15h… en contrepartie, ils n’ont pas autant de vacances qu’en France, jamais plus d’une semaine en dehors de l’été et pas de vacances à La Toussaint ! Aussi, j’ai été frappée par le dynamisme des écoles ici… Il ne se passe pas une semaine sans qu’il y ait une sortie, l’intervention d’un parent en classe, une journée/soirée spéciale organisée par l’école ou les parents d’élèves etc… Il y une véritable vie sociale autour de l’école et les parents sont invités à y jouer un rôle actif !

Et trouver un emploi quand on suit son conjoint comme vous l’avez fait, est-ce facile ?

A cette question je vous répondrai dans quelques mois car je viens tout juste de faire ma demande de permis de travail que j’espère obtenir avant l’été… Je suis en quête de nouveaux projets car je suis arrivée à New York avec, dans mes bagages une start-up, que j’ai cofondée à Paris il y a 2 ans, Cmycities, et que je viens tout juste de céder.

La chose que vous aimez le plus dans votre nouvelle vie américaine ?

Le champ des possibles… (et le ciel bleu !)

Fréquentez-vous d’autres expatrié(e)s, français(es) ou autre ?

Oui évidemment, et à Brooklyn c’est facile ! Aux alentours des écoles qui proposent des cursus bilingues notamment, nous sommes beaucoup de Français…

// VOTRE QUOTIDIEN D’EXPATRIEE

Sélection de plusieurs donuts américainsAvez-vous conservé vos habitudes alimentaires ?

A peu près… ce qui n’est pas compliqué à New York ; on trouve tout ici ! A la différence près que nous n’allons plus chercher du pain et des croissants le dimanche matin mais des donuts et des bagels… Et j’ai découvert le chou Kale que j’adore !

La saison d’hiver dans la région new yorkaise est réputée comme étant particulièrement froide. Vous confirmez ?

Eh bien je ne trouve pas qu’il soit si terrible que ça cet hiver new yorkais… J’en avais très peur avant de le vivre ! Je ne sais pas si cette année est très représentative mais nous n’avons pas vraiment eu froid avant le mois de Janvier (bien moins qu’à Paris j’ai trouvé – merci au soleil et au ciel bleu malgré les basses températures !) Mais bon, ça aussi, peut-être que c’est quelque chose dont on peut reparler dans un an ?!

Comment circulez-vous en ville ?

A pied, à vélo et en métro. Nous n’avons pas l’intention d’acheter une voiture même si j’ai le sentiment que les New Yorkais, au bout de quelques années, apprécient le fait de pouvoir sortir le weekend avec leur propre véhicule. Pour moi, pour l’instant, c’est une préoccupation en moins.

Graffiti très coloré Brooklyn
Brooklyn – New York (USA)

Est-ce qu’il est facile de pratiquer du sport à New York ?

A Brooklyn, où nous habitons, c’est extrêmement facile en tous cas : nous sommes entourés de parcs et de terrains de sport ! De plus, les cours d’écoles restent accessibles, soirs et weekends, pour permettre aux enfants de continuer de profiter des équipements – paniers de baskets et autres balançoires, toboggans etc… Et de notre côté, nous nous sommes inscrits à la YMCA en famille. Ensemble ou séparés, nous avons un accès illimité à la piscine, au sauna, aux terrains de jeux, à la salle de musculation et aux cours collectifs… Les équipements sont super et l’ambiance très conviviale.

Quel est le quartier de New York que vous préférez ?

Pour l’instant le mien : Park Slope et ses alentours à Brooklyn : Boerum Hill, Cobble Hill… Pour être très honnête, je ne suis pas beaucoup sortie de mon quartier depuis que nous sommes installés mais avant de trouver notre logement définitif nous avons eu l’occasion de séjourner dans plusieurs quartiers de Brooklyn et de Manhattan. J’aime beaucoup East Village et Hell’s Kitchen par exemple.

Petite rue colorée à Brooklyn aux USA
Quartier Park Slope – New York (USA)

Pouvez-vous qualifier le new yorkais en 3 mots ?

New York est tellement grand… Il faudrait sans doute distinguer les New Yorkais de Manhattan des Brooklynites… et des autres ?! L’ambiance et le rythme sont en effet très différents d’un ‘borough’ à un autre. Ici à Brooklyn, la vie est cool et les gens aussi…

Recommanderiez-vous New York à une famille qui souhaite s’expatrier aux USA ?

Tout à fait, en faisant bien attention aux conditions dans lesquelles ils envisagent cette installation. A mon avis, le choix des écoles et la protection santé sont les plus gros challenges.

// VOS RACINES

Tour Eiffel sur fond de ciel violetA quelle fréquence retournez-vous en France ?

Lorsque nous étions en Asie, nous ne rentrions qu’une fois par an ; la distance, le décalage horaire et le coût ne nous permettait guère de faire mieux à 5… mais d’ici, nous allons probablement essayer de rentrer au moins 2 fois par an !

Qu’est-ce qui vous manque le plus de l’hexagone ?

Pour l’instant rien ne me manque vraiment mais ça viendra sans doute !

Suivez-vous toujours l’actualité française ?

Oui bien sûr, j’ai gardé certaines habitudes de France… j’écoute beaucoup de podcasts et de radios françaises.

Quand vous dormez, vous rêvez en anglais ou bien en français ?

Les deux depuis de nombreuses années. Cela me parait naturel quand on parle anglais toute la journée de rêver aussi en anglais… J’entends aussi mes enfants parler anglais la nuit maintenant d’ailleurs !

// CONCLUSION

Abeilles sur de la lavandeAvez-vous d’autres projets d’expatriation ?

Pas pour l’instant, j’aimerais profiter de New York à fond personnellement. Il y a tellement de choses à découvrir ici… mais il est fort probable qu’il y en ait d’autres. Vous savez… quand on a commencé… ?!

Et si cette expatriation était à refaire ?

Oui bien sûr… un seul regret : ne pas être arrivée ici quelques années auparavant car la vie avec des tout-petits est vraiment sympa dans le quartier dans lequel on vit. D’ailleurs notre quartier est souvent symbolisé par une poussette sur les cartes de Brooklyn…

Si vous deviez choisir un tout dernier conseil pour les futurs expatriés français, lequel serait-il ?

De très bien s’informer en amont pour gagner du temps sur place pour les prises de décisions, et puis venir faire un repérage si possible…

Pour conclure, que pouvons-nous vous souhaiter pour l’avenir ?

Je viens tout juste de commencer l’apprentissage de l’espagnol… Souhaitez-moi donc d’être bilingue le plus rapidement possible ! C’est un projet que j’ai depuis longtemps et je me dis que c’est le bon moment : la proximité avec les pays d’Amérique Latine dont on va commencer l’exploration et l’omniprésence de la langue espagnole à New York grâce aux différentes communautés.

Crédit photo bannière : Balades photographiques

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