/
Interview Expat : Alexandre à Miami

Interview Expat : Alexandre à Miami

Photo d'Alexandre à Miami pour l'interview French Radar
Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

Direction le soleil de la Floride avec un jeune Avignonnais qui se confie sur son quotidien d’expatrié français aux États-Unis.

Curieux par nature, Alexandre, originaire d’Avignon, n’hésite pas à s’intéresser à l’environnement et aux personnes qui l’entourent. Son naturel et sa vision concernant les différences culturelles on facilités son intégration aux USA. Rencontre expat avec Alexandre, un français qui prend toujours la vie avec le sourire.

// PRESENTATION

  • Prénom : Alexandre
  • Age : 29
  • Situation familiale : Marié
  • Profession : SP
  • Pays et Ville d’origine : France – Avignon
  • Pays et ville d’accueil : USA – Miami (au Mexique depuis l’interview)
  • Nombre d’années en expatriation : 2 ans en 2017

// AVANT VOTRE EXPATRIATION

Qu’est-ce qui vous a amené à vous expatrier ?

Il y a 2 ans, l’entreprise de mon partenaire lui a fait une proposition de poste à Miami (Floride) qu’il a accepté. Je l’ai donc logiquement suivi dans cette belle aventure. Pour mettre un peu de piquant à ce déménagement aux Etats-Unis, nous nous sommes expatriés avec notre (gros) chien.

Les formalités ont-elles été compliquées à remplir ?

Non, car nous avons eu la chance de ne pas avoir eu grand-chose à préparer. C’est en fait le service en charge des expatriations qui nous a assisté et qui s’est occupé de presque toutes les formalités. Merci à l’équipe pour le travail remarquable.

// AU COURS DE VOTRE EXPATRIATION

Parliez-vous anglais à votre arrivée ?

Malheureusement non. Comme beaucoup de Français, je parlais très mal anglais. Avec du recul, je regrette un peu de ne pas avoir suivi des cours.

Est-il facile de se loger en Floride ?

En fait, cela n’a pas été aussi simple que prévu pour trouver une location acceptant les animaux. Comme nous avons un golden retriever, cela n’a vraiment pas aidé. Mais nous avons finalement trouvé notre tout nouveau “Home sweet home” bien localisé, proche du centre ville. Sinon, il y avait beaucoup d’offres sur le marché immobilier pour la région de Miami. Aucune inquiétude à avoir de ce côté là pour les futurs expats qui désirent habiter à Miami.

Votre intégration a-t-elle été rapide, et vous êtes vous facilement adapté à votre nouveau pays ?

L’adaptation dans la ville de Miami s’est faite plutôt rapidement. Nous avons été bercés en douceur par les good vibes de la ville. Les américains sont en fait très amicaux et n’hésitent jamais à communiquer avec vous. C’était une belle surprise lors des premières semaines suivant notre arrivée aux USA. De manière générale, il fait bon vivre en Floride.

Avez-vous des amis locaux et quels sont vos conseils pour se lier d’amitié avec eux ?

Une relation pour qu’elle devienne amicale prend du temps, mais j’ai toutefois fait de belles rencontres avec qui je partage des activités et des loisirs. Le temps nous dira si l’amitié prend le pas sur ces connaissances.

Paysage de la baie entre Miami et Miami Beach - French Radar
La baie de Miami

Fréquentez-vous d’autres expatriés (français ou autre) ?

Oui, je fréquente quelques expats, dont une expatriée française qui est est devenue une bonne amie. La communauté française est très large en Floride.

Comment sont perçus nos compatriotes ?

Les français sont tout simplement adorés par les américains. Ces derniers aiment notre accent et cela “ouvre beaucoup de portes”. En tout cas de ce que j’ai pu remarquer, on nous trouve très élégants, avec un côté “chic”. Fait amusant, lorsque je rentre de la boulangerie à vélo vêtu d’une marinière, portant une baguette de pain sous le bras, les gens adorent. Clairement très cliché, mais la “French Attitude” fonctionne toujours.

Quels sont les plus et les moins de votre ville et pays d’expatriation ?

Aux Etats-Unis les américains sont ouverts et optimistes. C’est un plus très appréciable. En revanche, à propos des courses alimentaires, cela est assez compliqué de trouver des magasins avec des rayons fruits et légumes qui ont du goût. Cela est surprenant mais les fruits ici n’ont pas la même saveur qu’en Europe. Et puis surtout ils se conservent plusieurs semaines sans vieillir… ce qui n’est pas forcément bon signe.

Vue magnifique sur un passage qui donne accès à la plage de Miami Beach
Place de Miami Beach (Floride)

Pour réussir son intégration, quel est le meilleur conseil que vous puissiez donner aux nouveaux expatriés ?

Suivre des cours de langue. Cela permet d’une part de se plonger immédiatement dans le bain et dans la culture de son pays d’accueil et d’autre part de rencontrer plus facilement du monde. Egalement, si cela est possible, ne pas hésiter à programmer des visites régulières pour s’imprégner pleinement de la culture et de la comprendre.

// VOTRE QUOTIDIEN D’EXPATRIE

Illustration d'un soleilCôté professionnel, est-il facile de trouver du travail et y-a-t’il beaucoup de différences avec la France ?

N’ayant pas d’activité professionnelle, je ne peux pas vraiment répondre. La communauté des expatriés est, je trouve, très solidaire.

Avez-vous conservé vos habitudes alimentaires ?

Oui, et ayant une alimentation végétale, j’avais de toute manière supprimé de mes placards tous ces produits qui peuvent parfois manquer aux expatriés français, comme le fromage et la charcuterie par exemple.

Les infrastructures publiques sont-elles suffisamment développées.

Je préfère éviter le sujet, afin de rester poli durant cette interview.

Parlez-nous de l’offre culturelle et des loisirs proches de chez vous.

A Miami, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a vraiment de quoi faire, en matière de culture. Il y a quelques beaux musées, de nombreuses galeries d’art, il y a régulièrement des festivals, et bien sûr il y a le parc national des Everglades où l’on peut faire du vélo en plein milieu d’une nature sauvage. C’était mon activité préférée.

Le Metromover de la ville de Miami (USA)
Le Metro Mover de Miami parcours la ville et il est gratuit

Le système de santé répond-il complètement à vos attentes ?

Quand on a de l’argent, oui, sinon c’est dans les moments où l’on a besoin de soins que l’on se souvient que le système de santé français est le meilleur du monde. Les prix des consultations varient en fonction de votre assurance. Il faut donc impérativement souscrire à une bonne assurance santé. Ne pas hésiter à mettre le prix.

Est-ce qu’il est facile de pratiquer du sport dans votre ville/région ?

Il y a beaucoup de sports nautiques à Miami et le yoga est très pratiqué également. Par contre, si vous aimez le parapente, la Floride est tellement plate que vous ne trouverez malheureusement pas une seule colline pour décoller.

Voyagez-vous dans d’autres pays voisins ?

Oui. Mexique, Honduras, Cuba, Canada… c’est l’occasion de découvrir l’ensemble du continent américain.

Globalement trouvez-vous le niveau de vie plus ou moins cher qu’en France ?

A Miami le niveau de vie est très élevé. On peut aisément le comparer à celui de Paris. Après si on aime les OGM et la mal-bouffe tout est abordable. C’est un choix. Mais dès que l’on veut manger des fruits et légumes et qu’en plus on veut se payer le luxe du bio, il faut s’attendre à payer 4 fois plus cher qu’en France. Mais à tout problème une solution, les petits marchés locaux, « farmer markets », sont géniaux et abordables. En ce qui concerne l’habillement, les prix sont moins cher qu’en France et pour le logement cela reste onéreux, mais acceptable.

Photo de la végétation luxuriante à Miami (USA)
Miami beach

Avez-vous une anecdote concernant votre quotidien d’expatrié ?

Oui une petite. J’ai enfin compris pourquoi on trouve que les français sont parfois “Prout-Prout”. Nous utilisons plusieurs niveaux de langue (soutenu, courant, familier) selon à qui l’on s’adresse. Aux Etats-Unis ils ne s’encombrent pas de cela et la caissière vous dit amicalement « Hi baby ! How are you ? » sans le moindre problème. La toute première fois que j’ai entendu cela, j’ai cru avoir mal compris, mais la fois suivante une autre caissière m’a gratifié du même style de phrase. J’ai alors réalisé depuis ce jour là d’où pouvait venir notre réputation.

// VOS RACINES

Vous est-il déjà arrivé d’avoir “le mal du pays” ?

Non, j’ai la chance de ne pas ressentir cela. Peut-être plus tard mais pour l’instant la France ne me manque pas.

Avez-vous conservé des contacts avec la France et à quelle fréquence y retournez-vous ?

Oui, j’ai conservé un lien avec tous mes amis, et étrangement la distance m’a même rapproché de certains. Je rentre tous les ans et il vaut mieux que je sois très organisé, car c’est la tournée des retrouvailles. Un vrai bonheur.

Malgré la distance, vous sentez-vous toujours concerné par la politique en France ?

J’aime beaucoup la politique. Mais il est vrai que de vivre éloigné de l’hexagone on s’en détache toujours un peu plus. Mais j’essaie de rester informé même si ce n’est pas toujours simple.

Qu’est-ce qui vous manque le plus de l’hexagone ?

Ce qui me manque en expatriation c’est d’être avec les gens que j’aime. Et surtout de pouvoir profiter et voir grandir mes nièces. Heureusement les nouvelles technologies permettent de maintenir un lien fort avec les gens que l’on aime.

// CONCLUSION DE L’INTERVIEW

Avez-vous d’autres projets d’expatriation ?

Oui, le Mexique.

Si vous deviez choisir un tout dernier conseil pour les futurs expatriés français, lequel serait-il ?

Sachez profiter de cette expérience unique qu’est l’expatriation. Restez curieux et apprenez à prendre du recul. La culture de son pays d’accueil est parfois très différente de la notre en France, et il est donc important de ne pas se “braquer”. Même si on peut être parfois surpris par certains comportements, tout est culturel. Ce qui peut nous paraître déplacé/impoli ne l’est pas nécessairement ailleurs, et vice versa. Attendez-vous à rencontrer des personnes directes, cela peut parfois surprendre, mais c’est tout simplement une façon d’être. En tout cas, n’hésitez pas à tenter l’expérience de l’expatriation.

Sélection de la Rédaction

ARTICLES

OU

ANNUAIRE PRO

ARTICLES

OU

ANNUAIRE PRO

Scroll to Top
Newsletter French Radar