La communauté française d’Australie propose toujours plus de services à destination des francophones. Rencontre avec Mickaël, le fondateur de Vanz Travel, agence de voyage spécialisée dans la location de vans et camping-cars.
Bonjour Mickaël, pour les lecteurs de French Radar qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Mickaël, je suis originaire de Normandie en France. J’ai habité la ville de Paris pendant 5 ans, puis je me suis expatrié en Australie en 2000. Dans un premier temps à Sydney (mon 1er amour Australien), puis à Melbourne, et désormais je suis localisé sur la Sunshine Coast. Passionné de voyages et de randonnées, je suis toujours partant pour en apprendre davantage sur la faune et sur la flore. J’ai décidé d’utiliser ces passions afin de créer mon entreprise Vanz Travel, ici, en Australie.
Pourquoi avez-vous choisi l’Australie comme pays d’expatriation, et est-ce votre première expérience à l’étranger ?
Je suis arrivé en Australie par le plus grand des hasards. En effet, alors que je voyageais en Indonésie en 2011 l’une de mes connaissances m’a parlé à ce moment là du fameux pays “down under”. J’ai alors décidé de réserver un billet d’avion pour aller constater de mes propres yeux toutes les merveilles dont elle me parlait. Résultat, je n’en suis jamais reparti !
J’ai souvent voyagé à travers l’Europe et l’Asie, mais je n’avais jamais vécu à l’étranger jusqu’à ce que je pose le pied en Australie. C’est là que j’ai cherché à m’installer définitivement, tombant littéralement amoureux de la ville de Sydney à l’époque. J’ai commencé à construire une nouvelle vie, séduit non seulement par la ville mais aussi par le pays et son mode de fonctionnement.
Vous êtes le fondateur de Vanz Travel, que proposez-vous exactement ?
C’est en 2022, après 6 années d’expérience dans un agence du même type, que j’ai créé Vanz Travel. L’agence est spécialisée dans la location de vans et camping-cars en Australie et en Nouvelle Zélande. Nous créons également des itinéraires sur mesure pour nos clients, et procédons aux réservations d’activités touristiques afin de rendre leur road trip inoubliable.
Le concept de Vanz Travel permet à ceux qui le désirent de bénéficier de notre expérience et de notre connaissance du territoire australien, tout en ayant sur le même fuseau horaire une assistance téléphonique toujours disponible. Nous sélectionnons et travaillons avec des partenaires de confiance afin de proposer à nos clients un service de haute qualité pour répondre à leurs attentes.
À qui s’adresse vos services ? Quel est le profil de vos clients habituels ?
Expatriés, backpackers, touristes francophones, ou encore amoureux en lune de miel : notre service s’adresse à tous ceux qui souhaitent explorer l’Australie en toute liberté. La majorité de nos clients, âgés entre 18 et 35 ans, profitent de leur PVT pour découvrir le pays à bord d’un van ou camping-car. Nous accueillons également des visiteurs en long séjour chez leurs proches ou des touristes de passage pour quelques semaines. Quelle que soit leur situation, tous nos clients sont ravis de nos services personnalisés. Nous mettons tout en œuvre pour leur offrir une expérience inoubliable.
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Qu’est-ce qui vous a incité à vous tourner vers l’entrepreneuriat ?
L’entrepreneuriat est une passion que j’ai développée très tôt, ayant grandi au sein d’une famille de chefs d’entreprise. À 20 ans, j’ai moi-même acquis la propriété d’un restaurant, ce qui m’a permis de jongler avec différents domaines d’expertise tels que la vente, la comptabilité ou encore la gestion des ressources humaines, évitant ainsi toute routine ennuyeuse. Avec Vanz Travel, je réalise mon rêve d’entreprendre en lançant une entreprise qui me ressemble, et en partageant ma passion pour les voyages avec d’autres. C’est une aventure que j’aborde avec enthousiasme et détermination.
Quelle est la chose que vous préférez dans ce que vous faites en tant qu’entrepreneur en Australie ?
L’entrepreneuriat est pour moi un vecteur de polyvalence et de liberté. Grâce à mes multiples compétences, je suis capable d’accomplir des tâches pour lesquelles plusieurs personnes seraient normalement nécessaires. J’apprécie cette diversité de missions et la liberté de gérer mon emploi du temps à ma guise. Chaque jour, je me réveille en sachant que je vis ma passion, que je fais le métier de mes rêves. En somme, être entrepreneur est pour moi un mode de vie qui m’épanouit pleinement.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs entrepreneurs ?
Je recommande aux futurs entrepreneurs de persévérer sans relâche dans le processus de lancement de leur entreprise. Ne prêtez pas attention aux personnes négatives qui, de manière irrationnelle, doutent de la viabilité de votre projet. L’essentiel est de croire en soi et en son idée. Si vous êtes convaincu de sa pertinence, les autres le seront également. De plus, il est important de ne pas compter ses heures. Le temps est nécessaire pour faire mûrir et peaufiner votre projet. La clé de la réussite entrepreneuriale réside dans la persévérance, la confiance en soi et le temps consacré à son projet.
D’après-vous, est-il plus facile d’entreprendre en Australie ou en France ?
Pour moi, il n’y a pas de doute : l’Australie est le pays idéal pour entreprendre. Tout d’abord parce que les démarches administratives sont beaucoup plus simples mais aussi parce que j’ai le sentiment que ce pays aide et pousse davantage les entrepreneurs à se lancer dans leur propre business. C’est une opportunité exceptionnelle.
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Comment s’est déroulé votre processus d’immigration permanente ?
Après mon PVT, j’ai décidé d’opter pour un visa étudiant afin de rester plus longtemps sur le territoire australien. J’ai ensuite suivi des cours de restauration et d’hôtellerie, domaines dans lesquels je travaillais déjà en France. Grâce à ma relation en concubinage, j’ai pu bénéficier d’un visa de facto (partner visa) qui m’a permis d’avoir la résidence permanente. J’ai maintenant la double nationalité : française et australienne. C’est un processus coûteux qui m’a demandé beaucoup d’énergie et qui a pris 8 ans pour aboutir. Bien qu’il y ait eu de nombreuses remises en question, si je devais recommencer, je le ferais sans la moindre hésitation.
Pour les francophones qui s’installent en Australie, avez-vous une recommandation particulière ?
Si vous souhaitez rester en Australie, il s’agit parfois d’un parcours difficile, mais ne vous laissez pas décourager. Il existe toujours des solutions adaptées à votre cas. Entourez-vous d’un bon agent d’immigration qui mettra toutes les chances de votre côté pour un visa permanent. Concernant la vie quotidienne, je conseille d’oublier quelque peu vos repères français et d’embrasser pleinement la culture australienne. Ouvrez-vous aux autres et acceptez la culture d’entraide du pays. Accordez un point d’honneur à entretenir votre réseau car c’est comme cela que se présentent les opportunités en Australie.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la vie australienne, et qu’est-ce qui est le plus dur ?
Ce que je préfère ici c’est la qualité de vie et la gentillesse unique des Australiens. Le style de vie est plus relax et le climat est idéal selon moi. Le plus dur me concernant en tant qu’expatrié, c’est le manque de ma famille et de mes amis restés en France, et parfois l’écart de culture entre les deux pays. J’apprécie cette différence mais c’est parfois difficile de remettre en question ses certitudes.
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Parliez-vous anglais à votre arrivée sur les terres australiennes ?
Je ne parlais malheureusement pas un bon anglais. J’avais des bases très lacunaires. Dans mon restaurant en France, je faisais appel à mes chefs de rang lorsque j’avais besoin d’une traduction.
Quand je suis arrivé en Australie, j’ai fait le choix de m’éloigner quelque temps de la communauté française pour accélérer mon processus d’apprentissage. Avec du travail et de la persévérance, désormais je n’ai plus aucune difficulté à échanger dans la langue de Shakespeare.
Question piège, si vous étiez un fromage français, lequel serait-il et pourquoi ?
Je choisirai le camembert, pour ne pas oublier mes origines normandes. Même à des milliers de kilomètres de la France, il est important de se rappeler d’où l’on vient.
Pour conclure cette interview, quels sont vos projets et que pouvons-nous vous souhaiter de bon pour l’avenir ?
Nous souhaitons dans un futur proche élargir notre clientèle, notamment sur le marché anglo-saxon, mais aussi développer l’entreprise avec, pourquoi pas, de nouvelles embauches. On peut souhaiter à Vanz Travel de devenir l’agence de référence de la communauté francophone pour les réservations de vans en Australie et en NZ. Et plus personnellement, on peut me souhaiter de nombreux nouveaux voyages pour découvrir et ensuite partager de bons conseils avec ma communauté.
Merci beaucoup French Radar pour cette interview !
