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Interview expat : Rémy Genet auteur français au Portugal

Interview expat : Rémy Genet auteur français au Portugal

Interview expat avec Rémy Genet, auteur du roman "Dans le rouge"
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Mélange loufoque de rêverie, de satire et de vie mal rangée, Rémy Genet nous en dit plus sur son dernier livre “Dans le rouge”. Rencontre.

Alors que professionnellement tout semblait  être avantageusement tracé pour lui, fin 2017 il ne tient plus, le burn-out guette et c’est le coup de tonnerre. Il décide de tout plaquer. Grâce à ce livre, l’auteur renoue avec l’écriture et fait ses premiers pas dans le vaste monde des écrivains.

Méritant toute notre attention, French Radar a rencontré cet ancien cadre, expatrié français qui a vécu en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, puis dernièrement au Portugal.

Portrait de l'auteur français Rémy GenetPour les lecteurs de French Radar qui ne vous connaissent pas encore, qui êtes-vous ?

Je suis Rémy, un ex-cadre exécutif, aussi bien payé qu’insatisfait, récemment reconverti en écrivain aussi heureux que pauvre. Je concilierai un jour besoin et envie… J’ai passé ces dix dernières années à l’étranger, pour y clore mes études dans un premier temps puis, logiquement, pour y gagner ma vie. J’ai toujours eu une appétence forte pour le voyage, les rencontres, la nature et la culture. L’expatriation me permet d’étancher cette soif de découverte. J’ai toujours voulu écrire, ai souvent conservé des notes, des récits de voyage et des histoires courtes, souvent comiques, sur quelques carnet corné ou feuille volante. En 2018, j’ai décidé de forcer le destin !

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce premier livre et pouvez-vous nous présenter « Dans le rouge » ?

Lorsque j’ai débuté la rédaction de « Dans le rouge », je ne pouvais me consacrer à aucune autre activité. Mon fils venait de naître, ma femme et moi errions dans notre appartement tels deux zombies ; les trois heures de sommeil journalier que nous octroyait notre enfant ne suffisaient pas à nous rendre présentables auprès de quelque interlocuteur professionnel que ce fût. Lorsque j’ai quitté l’industrie de la sécurité biométrique en 2017, j’ai d’abord souhaité monter une start-up de Food Tech. Six mois plus tard, nous étions trois à la maison et l’idée de ce roman naissait progressivement. Mes premières semaines d’écriture furent un exutoire ; la fatigue n’arrangeait rien. J’ai ensuite pris conscience de ma volonté de créer un univers romanesque et lyrique autour d’un personnage principal… l’aventure commençait vraiment.

Voici le synopsis : « Antoine dilue sa tourmente dans un café et fonce au bureau pour ne pas broyer du noir. Il est loin, le boute-en-train multiculturel des années étudiantes ! Il a fait place à un cadre expatrié, supérieur s’il vous plaît, que ses responsabilités asservissent chaque jour un peu plus. Le burn-out guette et les hallucinations colorées d’Antoine le plongent bientôt dans le rouge, dans le pire, le regret et les choix par défaut, dans ce qui l’attend s’il ne reprend pas sa vie en main. Ne faut-il pas perdre pied pour y voir clair ? »

Sans dévoiler le contenu du roman, et sans aucun jugement, décider de tout plaquer quand on a une magnifique carrière toute tracée, et qu’en plus on est jeune papa… cela ressemble à un incroyable coup de poker, vous ne pensez pas ?

Pas vraiment, j’ai aussi tenté ma chance au poker avant d’écrire : ça se présentait beaucoup moins bien pour moi… Je suis un « Fish » nul en calcul de probabilités et qui ment mal. Le risque était plus grand encore de rester installé à mon poste de directeur technico-commercial. Je travaillais beaucoup trop et la plus petite des tâches qui m’incombaient avait fini par me révulser profondément. Mentalement, j’aurais fini par craquer. Je suis un meilleur époux et un meilleur père maintenant que je suis écrivain. Ne demandez pas confirmation à ma femme.

Comment décririez-vous votre style d’écriture et quelles sont les qualités principales d’un auteur selon vous ?

J’ai un goût prononcé pour la satire, les dialogues et le lyrisme.
La personnalité d’un auteur est sans doute ce qu’il a de plus précieux. Sa prose doit exsuder sa façon d’être au monde ; cela peut sembler paradoxal lorsque l’on souhaite être lu, mais il me semble qu’il faille écrire pour soi avant tout. Nous verrons si l’écriture du second roman contredit tout ce que je viens de vous dire.

De nos jours, est-ce facile d’être publié et pourquoi avez-vous choisi d’éditer votre ouvrage au format numérique ?

Oui, c’est relativement simple (j’ai recours aux services de la plateforme Librinova). Le format numérique s’est imposé comme une évidence pour toucher rapidement les Français et francophones du monde. Je n’étais pas prêt à attendre le retour éventuel d’une maison d’édition traditionnelle tandis que je restais anonyme. Ceci étant, pour les inconditionnels du papier, « Dans le rouge » sera disponible d’ici peu dans sa version imprimée. Vous pourrez le commander sur les plateformes en ligne telles qu’Amazon et FNAC et il sera également référencé chez 5 000 libraires en France métropolitaine.

Rémy Genet, auteur français

Auriez-vous des conseils d’écriture à donner aux écrivains en herbe pour écrire un premier roman ?

Écrire doit procéder d’un besoin ou d’une envie et doit procurer du plaisir. Si cette dernière case n’est pas cochée, mieux vaut se réorienter. Cela ne veut pas dire non plus qu’il ne faille pas s’efforcer, retravailler ses textes, réécrire des chapitres entiers, changer de direction, liquider des personnages ou des scènes au profit d’une œuvre plus aboutie ; mais le plaisir doit être moteur. Il est ensuite fondamental de pouvoir compter sur la relecture et la critique constructive de quelques personnes de confiance. J’ai la chance de pouvoir partager mes ébauches romanesques avec un ami qui devait être prote ou scribe dans une autre vie. Je le salue au passage, il se reconnaîtra.

Après la promotion de ce premier livre, avez-vous d’autres projets en tête ?

J’entamerai prochainement l’écriture d’un second roman (la nature y sera très présente) ; je suis à la recherche de coauteurs et/ou de collaborateurs pour la réalisation d’une collection d’ouvrages biographiques liée au monde de l’art et je réfléchis sérieusement au lancement d’une start-up littéraire. C’est un secteur peu innovant, un « blue ocean » où de nouveaux acteurs peuvent s’exprimer.

Concernant votre expérience d’expatrié, vous avez vécu dans de nombreux pays aux cultures très différentes. Qu’est-ce que cela vous a principalement apporté ?

Des amis chinois, américains, équatoriens, colombiens, argentins, portugais, des expériences inoubliables, une joie intense ! Je me dis qu’au contact de ces cultures et de ces personnes, j’ai la chance incroyable de grandir. Plus le choc culturel est important, plus vous devez vous adapter, plus il est nécessaire, par volonté d’intégration et de consensus, de polir son comportement et de donner le meilleur de soi. Voyager est un apprentissage, l’écriture est un voyage, je m’y retrouve complètement.

Le nombre d’expatriés français au Portugal ne cesse d’augmenter. Comment l’expliquez-vous ?

Le Portugal a besoin de plusieurs dizaines de milliers de nouveaux résidents par an pour maintenir sa population active stable. Les mesures que le gouvernement met en place vont en ce sens. Le Portugal est un petit paradis au sud de l’Europe ! Tous les ingrédients sont réunis pour que les expatriés s’y plaisent. Qui n’apprécie pas le soleil, un accueil chaleureux, la richesse culturelle ou encore la sécurité de son lieu de résidence ? Naturellement, cet afflux d’étrangers et de capitaux n’est pas sans laisser de traces d’un point de vue sociologique. Trop belle pour conserver son cœur populaire, Lisbonne devient de plus en plus internationale. L’expatrié que je suis ne s’en plaint pas ; je comprends néanmoins que cette mutation puisse prêter à polémique.

Pour terminer notre interview, votre avenir, vous le voyez de quelle couleur ?

Bleu, jaune, rouge, bleu, jaune… C’est un cycle ! Je vous invite à en comprendre la signification « Dans le rouge ».

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 Présentation du roman

Antoine dilue sa tourmente dans un café et fonce au bureau pour ne pas broyer du noir. Il est loin, le boute-en-train multiculturel des années étudiantes ! Il a fait place à un cadre expatrié, supérieur s’il vous plaît, que ses responsabilités asservissent chaque jour un peu plus. Le burn-out guette et les hallucinations colorées d’Antoine le plongent bientôt dans le rouge, dans le pire, le regret et les choix par défaut, dans ce qui l’attend s’il ne reprend pas sa vie en main. Ne faut-il pas perdre pied pour y voir clair ?

Entre satire d’entreprise et séquences oniriques, Dans le rouge suit Antoine sur le chemin de sa quête de sens et trace une nouvelle ligne de référence dans la littérature contemporaine.

Biographie de l’auteur

SEPTEMBRE 2017

Il était une fois Rémy Genet, cadre expatrié en Asie puis en Amérique du Sud, versé dans l’art de la gestion technico-commerciale… Ne vous endormez pas ! Ma femme est enceinte jusqu’aux yeux et nous avons quitté sa Colombie natale pour un pays que nous ne connaissons ni d’Adam ni d’Ève : le Portugal — pour que je puisse poursuivre ma carrière au sommet.

DEBUT 2018

Moi : « Chérie, je démissionne »
Mon épouse : « T’es malade ?! »
Panique à bord ! Mon fils naît peu de temps après cette conversation passionnelle ; 1500 couches, 150 insomnies et… 200 pages plus tard, je vous présente mon premier roman : Dans le rouge, mélange loufoque de rêverie, de satire et de vie mal rangée (oui oui, avec un brin de romance tout de même).

Grâce à ce premier roman, je renoue avec l’écriture et soumets ma plume à votre jugement.

 


Crédits : FotógrafoLisboa.pt (photo) / Nadège Noisette (couverture)


  

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