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Interview expat : Thomas, un grand voyageur qui n’a pas peur du froid

Interview expat : Thomas, un grand voyageur qui n'a pas peur du froid

Interview expat français au Canada et en Suède : Thomas
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Canada ou Suède vous hésitez ? Originaire de Bretagne, Thomas partage sa magnifique expérience d’expat, d’abord à Montréal, puis à Stockholm. Dans cette longue double interview, il nous raconte sa vie d’expatrié dans les deux pays, en nous livrant de précieux conseils et astuces. Tous à vos stylos !

PROFIL DE THOMAS

Prénom : Thomas
Profession : Gestionnaire de sites web 
Pays et Ville d’origine : Rennes (France)
Pays et ville d’accueil : Montréal (Canada) et Stockholm (Suède)
Nombre d’années en expatriation : 6

PRÉSENTATION

Bonjour Thomas, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Thomas, expat français

Bonjour French Radar, je suis ce qu’on pourrait appeler un “double expatrié” qui vit actuellement en Suède après avoir vécu 6 ans en expatriation au Canada. Il faut croire que je suis attiré par le froid !

J’ai 38 ans et je suis originaire de Bretagne (France). Je travaille actuellement à Stockholm comme responsable du site internet lebonparisportif.com/ca depuis 6 mois.

// VOTRE EXPATRIATION AU CANADA

Qu’est-ce qui vous a amené à vous expatrier au Canada et à choisir Montréal ?

L’idée a germé en 2008, quand un très bon ami est parti en PVT (Programme Vacances Travail) en Australie et j’ai alors découvert que ce programme existait aussi pour le Canada. Ce pays m’avait toujours attiré par ces grands espaces naturels et son ambiance nordique. J’ai décidé de tenter l’aventure et je suis parti en PVT en 2009. J’ai choisi Montréal car mon anglais n’était pas encore suffisant pour espérer trouver un emploi en anglais, et Montréal est la ville du Canada où la probabilité d’obtenir un emploi en français est la plus élevée. De plus, Montréal est une ville avec une excellente réputation.

Oratoire Saint Joseph à Montréal
Oratoire Saint Joseph – Montréal, Québec, Canada

Est-ce que cette expatriation a été à la hauteur de vos attentes ?

J’ai tellement aimé mon PVT que la question n’a pas fait beaucoup de doute ! J’ai eu la chance de traverser tout le Canada en train, explorer les Rocheuses et aller jusqu’à Vancouver et l’Océan Pacifique. J’ai aussi poussé jusqu’à l’extrême du côté Est en me rendant jusqu’à Terre-Neuve en stop et en faisant du “wwoofing” (travail agricole en échange du gîte et couvert dans les fermes). Cette aventure m’a fait tomber amoureux du pays.

Qu’est-ce qui vous a décidé à vouloir rester de manière plus permanente au Canada ?

Même si les hivers sont rudes, la qualité de vie à Montréal est excellente. Premièrement, la possibilité de vivre en français simplifie grandement l’intégration en facilitant les contacts. Bien évidemment, le Québécois est une langue différente, mais des ponts s’opèrent rapidement et le français reste la langue officielle de l’administration. Deuxièmement, les Canadiens sont vraiment des personnes chaleureuses et positives, et ressentir cela autour de soi aide à se sentir accueilli. Troisièmement, le Canada est un magnifique pays, en particulier si vous aimez être dans la nature, avec de très beaux parcs. Enfin, être au Canada est aussi tout simplement un excellent point de départ pour plusieurs destinations qui d’habitude sont éloignées de l’Europe, comme les États-Unis, le Mexique, ou bien encore les Caraïbes. Cela ouvre des possibilités intéressantes pour des voyages.

Comment s’est déroulé votre processus d’immigration permanente exactement ?

Mon PVT s’est terminé fin 2009 et j’ai décidé de lancer une demande de résidence permanente dès mon retour en France. La popularité du Canada a augmenté de manière exponentielle durant ces années-là et j’ai essuyé un premier refus pour des raisons de quota en 2012. Mais j’ai persévéré et envoyé une seconde demande, et au final, j’ai reçu ma résidence permanente en 2015 alors que j’avais commencé à bien établir ma vie en France. Mais l’attrait était trop fort et je suis reparti à Montréal en 2016. En 2019, j’ai accumulé assez d’ancienneté sur place pour être en mesure de demander la citoyenneté canadienne, que j’ai obtenue en 2020, dans une période un peu spéciale durant la pandémie, avec une cérémonie de citoyenneté… sur Zoom !

J’ai toujours en moi ce besoin de viennoiseries au petit déjeuner.

Vous êtes littéralement devenu Canadien, mais avez-vous conservé vos habitudes alimentaires françaises ?

Je pense que mes habitudes alimentaires sont à l’image de ma double citoyenneté désormais : j’ai toujours en moi ce besoin de viennoiseries au petit déjeuner, mais je ne suis pas contre un bon bagel non plus. J’aime toujours un bon espresso, mais j’apprécie aussi le café nord-américain. Une poutine peut remplacer un kebab et une bonne IPA me plaira autant qu’un bon verre de vin. Je pense que la plupart des choses sont au final très complémentaires.

D’un point de vue culturel, quels sont les changements dans la vie de tous les jours qui vous ont le plus surpris ?

Il s’agit sûrement de quelque chose de nord-américain, ou anglo-saxon en général, mais j’ai vraiment apprécié la facilité avec laquelle le premier contact se noue et se passe avec les Canadiens en général. Le tutoiement est un bon exemple, qui tend à décomplexer les relations, qu’il s’agisse d’un inconnu dans la rue ou son supérieur au travail. 

Et aussi, il y a un accent qui est mis sur le positif plutôt que sur le négatif. Beaucoup d’actions font partie d’un cycle vertueux qui s’auto-entretient plutôt qu’un cercle vicieux. Un exemple concret ? La propreté dans la ville. Quand vous êtes dans une rue ou un couloir de métro et que tout est propre, ça ne vous viendra jamais à l’esprit de ne pas ramasser le papier ou le mouchoir tombé de votre poche. Au contraire, le moindre déchet saute aux yeux et choque. Si tout est déjà très sale, vous réfléchissez différemment, même inconsciemment. 

Et enfin, je dirais leur relation au climat, qui est beaucoup plus intense que la nôtre. Le climat en France reste modéré, mais le Canada connaît des amplitudes énormes (de -30°C l’hiver à +40°C l’été) et pourtant, cela est parfaitement intégré dans leur quotidien. Les activités extérieures ne s’arrêtent pas malgré le froid ou la neige et beaucoup de gens restent très actifs durant l’hiver. De plus, les hivers difficiles rendent les printemps et les étés encore plus appréciables et il est incroyable de sentir cette énergie palpable dans toute la population quand les beaux jours reviennent. 

La ville de Montréal éclairée la nuit
Skyline de la ville de Montréal éclairée la nuit

Tout ceci est très positif, mais y a-t-il des choses moins positives que vous avez remarquées ?

En fait, on peut reprendre la liste que j’ai faite précédemment et y trouver les défauts inhérents également. Les Canadiens sont extrêmement faciles à rencontrer, mais il est plus difficile de rentrer dans le cercle proche. En France, nous sommes peut-être parfois moins faciles d’accès, mais une fois qu’on admet quelqu’un dans notre cercle, c’est souvent entièrement. C’est la théorie de la pêche versus la noix de coco

Même chose pour l’approche qui tend plutôt à éviter les conflits : cela peut aussi être un peu frustrant, par exemple dans le monde professionnel, lorsque certains problèmes ne sont jamais évoqués et donc jamais vraiment résolus. D’autant que notre attitude, à généralement dire tout haut ce que la plupart pensent tout bas, est fréquemment mal perçue dans ces circonstances. Bien sûr, ce sont des généralités qui ne s’appliquent pas à tous, mais ce sont malgré tout des étapes par lesquelles je suis moi-même passé et une grande partie de mes amis français sur place également.

Devoir trouver cette balance entre sa vie sur place et ses origines en France, cela fait partie de la vie de chaque expatrié.

Vous est-il déjà arrivé d’avoir “le mal du pays” ? Avez-vous conservé des contacts avec la France et à quelle fréquence y retournez-vous ?

Toute ma famille et mes amis sont en France. Au début, j’essayais d’y retourner chaque année, mais cela est financièrement compliqué et aussi, car le Canada ne propose que 2 semaines de congés annuels au lieu de 5 en France. Progressivement, j’ai décidé de plutôt rentrer une fois tous les 2 ans et l’année suivante, j’en profitais pour explorer les pays alentours (j’ai eu l’occasion d’aller au Mexique, au Costa Rica et aux États-Unis ces dernières années). Devoir trouver cette balance entre sa vie sur place et ses origines en France, cela fait partie de la vie de chaque expatrié. Il est important de continuer à explorer le territoire de sa nouvelle vie tout en conservant ce lien avec ses proches. J’ai croisé de nombreux expatriés et chacun se cherche au début et finit par trouver l’équilibre qui lui convient. Mais cela nécessite de tester et faire des erreurs au début.

Pourquoi avez-vous quitté le Canada ?

Il m’aura fallu vivre au Canada pour réaliser à quel point l’Europe est un continent avec une situation climatique et géographique exceptionnelle. Dans un petit espace, l’Europe possède une grande variété de cultures et de paysages et cela me manquait. Je ne vous cacherai pas non plus que les hivers au Canada sont quand même assez difficiles à traverser. Il est aussi probable que ce choix ait été influencé par les deux dernières années qui ont été un peu spéciales avec la pandémie, le Québec ayant été la province la plus stricte d’Amérique du Nord avec de nombreuses restrictions qui ont compliqué les possibilités de voyage et donc de pouvoir revoir ses proches. En tout cas, avec l’obtention de la citoyenneté canadienne, le paradoxe est que cela permet de se libérer de nombreuses contraintes administratives et quitter le pays devient moins stressant. 

// VOTRE EXPATRIATION EN SUÈDE

Vue aérienne de la ville de Stockholm
Vue aérienne de la ville de Stockholm

Qu’est-ce qui vous a amené à vous expatrier par la suite en Suède et à choisir la ville de Stockholm ?

La couronne de Suède

Ma compagne (Canadienne) et moi, nous vivions à Montréal depuis 2016, et avions comme projet commun d’aller vivre en Europe. Nous n’avions pas d’idées arrêtées en tête concernant un pays ou une ville et nous avons postulé à de nombreux emplois dans plusieurs villes d’Europe (Bruxelles, Amsterdam, Budapest, Munich, Genève, Copenhague, Prague, Luxembourg, etc). Finalement, ma compagne a obtenu un poste d’enseignante à Stockholm et nous avons donc décidé de tenter l’aventure en Suède.

Pour construire votre projet d’expatriation, comment vous êtes-vous organisé ?

J’ai eu la chance de savoir que j’allais m’installer en Suède plusieurs mois avant de physiquement m’expatrier, je suis conscient que c’est un luxe que pas tout le monde n’a. J’ai divisé mon approche en 3 catégories : mes formalités en France (par exemple mon lien avec le consulat et les élections), celles au Canada (par exemple mon compte en banque, mes assurances, etc) et les formalités qui m’attendaient en Suède. J’ai d’abord survolé en surface tous les sujets de toutes ces catégories afin de savoir lesquelles exigeaient de s’y prendre plusieurs mois ou semaines en amont. Cela m’a permis d’établir une liste de priorités. J’ai aussi démissionné de mon emploi 1 mois avant mon départ dans le but d’être disponible à temps plein pour m’occuper de toutes les formalités administratives. J’ai hésité à le faire, mais je ne le regrette pas, j’ai passé tellement de temps à gérer tout cela et j’étais aussi heureux d’avoir simplement aussi du temps libre pour voir une dernière fois mes amis sur place avant de partir.

Quelles ont été vos sources d’information pour préparer votre expatriation ?

Pour la Suède, voici quelques liens très utiles qui m’ont beaucoup aidé pour préparer mon expatriation : 

  • Moving to Sweden in 10 steps : un site officiel du Gouvernement Suédois qui vous liste les 10 étapes indispensables à faire pour votre expatriation en Suède.
  • Begin your new life in Sweden – InformationSverige : une page très complète sur les actions à prendre lors de votre expatriation en Suède
  • Flytta : un service de relocalisation du Gouvernement Suédois avec un questionnaire qui vous fournit un guide de formalités à accomplir, taillé sur mesure selon vos réponses.
  • Just Arrived – The Newbie Guide to Sweden : Section d’un blog contenant de nombreux dossiers sur toutes les formalités à accomplir lors de votre arrivée en Suède 
  • FAQ – Moving to Sweden : la section FAQ de ce site fournit de nombreuses informations et liens utiles pour vous aide.
  • La Suède en kit : le blog des Français par excellence, avec de nombreux articles sur l’expatriation, mais aussi la culture et plein d’autres informations utiles.

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Est-il facile de trouver un travail et un logement quand on désire s’installer à Stockholm?

Je ne suis pas un bon exemple, car j’ai été extrêmement chanceux dans les deux cas, en trouvant un emploi et un logement rapidement et à distance. Mais en temps normal, il est plutôt compliqué de trouver un logement à Stockholm. Le conseil que je donnerais est d’être proactif et de ne pas seulement regarder les annonces : vous pouvez acheter une “pub” pour votre profil sur Blocket (Leboncoin suédois) afin de signaler que vous recherchez un logement. Cela implique un coût, mais relativement modeste, et cela vous permettra de voir de nombreuses offres supplémentaires. 

Pour trouver un emploi, il existe des programmes intéressants pour les nouveaux arrivants : MittLiv, Nema Problema, Yrkesdorren, Perform on Top. Ces programmes proposent des ateliers ou des rencontres avec des locaux pour vous aider dans vos recherches.

Drapeau de Suède
Drapeau national de la Suède

Parliez-vous le suédois à votre arrivée à Stockholm ?

Je ne parlais pas le suédois à mon arrivée à Stockholm et je ne le parle toujours pas malheureusement ! Je suis des cours hebdomadaires en suédois et pratiquement quotidiennement via une application. Je trouve également très intéressant qu’il existe des informations en suédois faciles pour se familiariser avec la langue. 8sidor est un journal en ligne en suédois facile et vous avez aussi un journal télévisé en suédois facile. Sachez qu’il existe des sites pour rencontrer des Suédois afin d’améliorer votre niveau de langue et commencer à nouer des relations avec des locaux. Par exemple Nya Kompisbyran ou Kompis Sverige.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le mode de vie suédois et inversement ?

Les Suédois ont une relation très saine avec le travail, privilégiant l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, ce qui est très agréable. Ils sont par ailleurs très actifs et cet aspect motive à en faire autant.  J’ajouterais aussi la belle surprise qu’a été pour moi de découvrir à quel point les Suédois sont gourmands, en particulier avec le café et les pâtisseries, par exemple quand c’est l’heure du traditionnel “Fika”. 

La barrière de la langue est toujours présente avec les Suédois, mais comme l’anglais est très répandu cela n’est pas bloquant

Votre intégration a-t-elle été rapide et vous êtes-vous facilement adapté à votre nouvelle vie suédoise ? Fréquentez-vous d’autres expatriés, français ou autre ?

Peut-être est-ce parce que j’ai déjà eu l’expérience d’une première intégration, qui plus est dans un pays froid, mais l’intégration se passe pour le moment vraiment bien. Pouvoir utiliser l’anglais est un vrai plus pour réussir son intégration du point de vue administratif. Certes la barrière de la langue est toujours présente avec les Suédois, mais comme l’anglais est très répandu cela n’est pas bloquant, c’est juste que j’aimerais être en mesure de pouvoir parler leur langue.

J’ai déjà rencontré de nombreux expatriés parmi mes collègues et je fais également partie d’un groupe de randonneurs. Nous faisons une randonnée différente chaque weekend, et le groupe change à chaque fois, c’est donc l’occasion de rencontrer des nouvelles personnes et bien souvent ce sont des expatriés qui font partie de ce genre de groupe. 

Comment décririez-vous la ville de Stockholm en quelques mots ?

Je dirais surprenante, belle et relaxante.

Surprenante, car avant de savoir que j’allais vivre à Stockholm, je ne savais pas que la ville était considérée comme la Venise du Nord, et maintenant, je comprends pourquoi. La ville est en fait bâtie sur un archipel de 14 îles. J’aime à quel point l’eau fait partie intégrante de la ville, c’est peut-être mon côté breton qui remonte à la surface.

Belle car je trouve la ville de Stockholm très esthétique et surtout “classe” ou “chic”. Par exemple, Montréal est très belle également, mais différente. Montréal est plus une ville avec une ambiance de village, avec ces petites rues de logements bas avec les escaliers extérieurs. Stockholm a plus un aspect “royal” avec ces larges avenues et belles hautes façades.

Relaxante, car malgré qu’il s’agisse d’une capitale d’un million d’habitants, cela ne se ressent pas parce que la ville est sereine et très calme. 

Le printemps à Stockholm
La saison du printemps à Stockholm

CONCLUSION

Pour réussir son intégration, quel est le meilleur conseil que vous puissiez donner aux nouveaux expatriés ?

Pour ma part, je dirais que le succès réside dans une bonne répartition entre la planification et la découverte.  Ce que je veux dire par là, c’est qu’une expatriation peut vite devenir stressante si on est mal organisé ou qu’on a oublié de se préparer pour les nombreuses formalités administratives. Le système administratif suédois est efficace, mais seulement une fois que vous êtes intégré dedans et cela peut prendre plusieurs mois. Le sésame du “personnummer” (numéro civique utilisé dans presque toutes les démarches administratives) ou du “Bank ID” (outil nécessaire pour la plupart de vos achats) sont des exemples concrets de processus administratifs qui vous simplifieront la vie, mais qui peuvent vous prendre de mois à obtenir si vous n’avez pas planifié en amont comment les obtenir.

De l’autre côté, je pense qu’il est important de se laisser une place à la surprise en essayant de ne pas tout lire et tout regarder avant d’arriver sur place. Mon conseil serait donc de vous renseigner au maximum en ligne sur vos formalités et vous en occuper, mais de vous laisser un peu de surprise sur la ville, l’histoire, la culture, la géographie, etc.

Enfin, j’ajouterais qu’il est important d’être ouvert à tout et d’aller tester de nouvelles choses : inscrivez-vous à des groupes d’activités, de sports, de bénévolats, de sorties culturelles, d’échanges linguistiques, etc. Vous y ferez des rencontres rapidement et cela donne un nouvel élan à votre intégration.

Pour terminer cette interview, que pouvons-nous vous souhaiter de bon pour l’avenir ?

Que l’expatriation en Suède se passe aussi bien que celle au Canada ! De conserver cette curiosité et la soif de découvrir de nouvelles choses et rencontrer de nouvelles personnes. 

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