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Fill’Expats, le podcast bienveillant des femmes expatriées autour du globe

Fill’Expats, le podcast bienveillant des femmes expatriées autour du globe

Kelly Barichello
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Vous êtes une fille et avez besoin de conseils pour construire votre projet d’expatriation ? Connectez-vous à Fill’Expats, le podcast au féminin très tendance animé par Kelly Barichello. Rencontre.

C’est tous les 15 jours, 1 mardi sur 2, que Kelly reçoit des femmes expat de tous horizons avec qui elle échange librement en toute intimité. Chaque épisode vous fait découvrir (dans la bonne humeur) l’expérience d’une expatriée du bout du monde, avec une histoire unique et toujours follement inspirante. Un podcast utile qui fait du bien aux oreilles !

Bonjour Kelly, pour les lecteurs de French Radar qui vous découvrent, pourriez-vous vous présenter ?

Kelly Barichello

Bonjour à tous. Je suis Kelly, 36 ans, originaire de la Moselle en France et expatriée depuis plus de 10 ans.

Depuis maintenant presque 2 ans, dans le cadre de mes rendez-vous podcast, je pars à la « e-rencontre » de femmes expatriées aux 4 coins du monde afin de mettre en avant leurs parcours, mais aussi pour en apprendre toujours plus sur la vie d’expat tous pays confondus.

Vous vivez à Montréal, est-ce votre première expatriation et pourquoi le Canada comme destination ?

En fait pour être parfaitement précise, depuis 10 mois je suis digitale nomade. Je vis donc là où le vent m’emporte, ou devrais-je plutôt dire, où le soleil se trouve (du fait de la limitation à 23 kg pour les bagages).

Sinon, je me suis expatriée au Canada en 2014 où j’y ai vécu non-stop 6 années. Je suis d’ailleurs aujourd’hui résidente permanente de l’Ontario. Mais le Canada n’est pas ma première expatriation, j’ai aussi vécu 3 années dans la région de l’Indiana aux USA.

Du coup, pour répondre à la question… pourquoi le Canada ? À l’époque, quand j’ai fait ce choix de destination c’était uniquement pour une raison professionnelle. En effet, à ce moment là j’étais à la recherche d’un emploi me permettant de travailler pour une entreprise dans laquelle il me serait possible d’accéder à un poste à hautes responsabilités tout en bénéficiant dun bon “work-life balance”. En d’autres termes, au Canada il est tout à fait possible d’être Chef de Projet avec des dossiers stratégiques très importants à gérer, et terminer sa journée de travail à 15h de manière toute à fait normale, sans que cela soit un problème vis-à-vis de l’employeur. Concrètement, pour les Canadiens le bien-être et la santé mentale sont très importants et je n’ai donc pas hésité à traverser l’océan pour tenter l’aventure.

Vous animez l’excellent podcast “Fill’expat”. Quel est son thème et son histoire ?

Merci d’avoir employé le mot « excellent ». Je suis flattée ! Il faut dire que j’ai eu des invitées exceptionnelles depuis son lancement en Octobre 2020. L’idée du podcast est née en Mai 2020 alors que j’étais en phase de remise en question pro et perso. J’avais à ce moment là beaucoup de questions et je voulais obtenir des réponses de femmes qui avaient elles aussi, un jour, tout plaqué pour changer de vie, loin de leur zone de confort.

Au début, j’ai donc fait appel à mon réseau pour trouver des témoignages et très rapidement, de plus en plus de femmes ont commencé à me contacter pour partager leurs expériences, car on a toutes un intérêt commun : encourager les femmes francophones qui rêvent d’une vie ailleurs, mais qui n’ont pas osées faire ce changement de vie.

Kelly Barichello

Pourquoi interviewer uniquement des femmes ?

Tout d’abords parce que j’avais envie de mettre la femme en avant car je trouve que dans les médias de manière générale , on ne lui laisse pas suffisamment la parole. Pourtant, elle a tellement de belles choses à partager. Je pense aussi que si j’espérais au fond de moi que ces témoignages puissent inspirer d’autres femmes, alors il valait mieux que le message passe d’une femme à une autre. Enfin, je voulais également me différencier des autres podcasts qui traitent du voyage et de l’expatriation afin de donner une originalité différente à celui-ci.

Vos invitées sont des françaises expatriées aux profils très différents, aux parcours parfois hors du commun. Comment les sélectionnez-vous ?

Concernant la sélection de mes invitées, je vérifie dans un premier temps qu’il n’y ait aucun intérêt marketing dans la démarche lorsqu’elles prennent contacte avec moi. Ensuite, je valide que le pays où elles résident n’a pas déjà été abordé par Fill’Expats. Mon objectif est de couvrir tous les pays du monde, donc j’évite autant que faire ce peut de mettre en avant plusieurs fois la même destination. Enfin, je m’assure que les invitées soient parfaitement à l’aise pour s’exprimer et délivrer leurs témoignages, de manière sincère et transparente. L’idée est également de faire ressentir à celles et ceux qui nous écoutent, une certaine complicité lors des échanges.

C’est en faisant des erreurs qu’on apprend !

Selon vous, quels sont les principaux freins pour sauter le pas de l’expatriation quand on est une femme ?

Le principal frein c’est LA PEUR ! La peur sous différentes formes. Je m’explique :

  • La barrière de la langue. C’est incroyable le nombre de personnes qui sous-estime la puissance et la flexibilité du cerveau, et qui malheureusement, parce qu’elles ne sont pas (encore) bilingues, ont peur de ne pas arriver à comprendre ou à se faire comprendre.

  • La peur de l’inconnue. Pourtant, cette peur de l’inconnue peut-être rapidement « traitée » en commençant, par exemple, à faire un voyage dans le pays envisagé. S’y rendre quelques semaines et se servir de ce voyage pour rencontrer d’autres expats et échanger avec eux sur leurs expériences. Cela pour permettre en toute fin de séjour de valider ou non les points essentiels pour sauter le pas vers une éventuelle installation future à l’étranger.

  • La peur du jugement et du regard des autres. Nous vivons dans une société qui nous laisse imaginer que la vie tient à un seul et unique modèle de référence tout tracé : suivre des études, avoir un bon CDI, se marier, acheter une maison, construire une famille… Je pense au contraire qu’il faut oser aller voir ce qu’il se passe ailleurs et se demander si finalement cela nous correspond. Mettre cette peur de côté et se plaire à soi-même avant d’essayer de plaire aux autres.

  • Pour finir, je dirais la peur d’échouer. Mon expatriation au Canada m’a enseigné une chose très importante : c’est en faisant des erreurs qu’on apprend ! D’ailleurs ce qui est incroyable, en France on utilise souvent l’expression « C’est en tombant qu’on apprend à mieux se relever ». Et pourtant, j’ai l’impression que notre culture nous a toujours fait comprendre qu’échouer, ce n’était pas bien. A l’école, si j’avais une mauvaise note, je recevais automatiquement ma copie en dernier, avec l’inévitable honte qui l’accompagne puisque se produisant devant toute ma classe. Quand on y pense, c’est horrible comme méthodologie. Ce n’est pourtant pas en rabaissant une personne et en lui faisant se sentir honteuse qu’on va la faire évoluer, n’est-ce pas ? Personnellement j’ai beaucoup perdu confiance en moi pendant ma jeunesse et j’ai dû apprendre à la retrouver. Et le processus a mis des années. Mais bonne nouvelle, aujourd’hui, je n’ai plus peur. Plus peur de ne pas parler la langue étrangère, plus peur de l’inconnue, encore moins du regard des autres ou d’échouer dans ce que j’entreprends. C’est pourquoi je souhaite à tout le monde de retrouver sa confiance en soi car nous n’avons qu’une seule vie sur cette terre, ONE SHOT ! Il faut impérativement vivre ses rêves.

Quelle serait la meilleure recommandation pour une femme souhaitant se lancer dans une expatriation en solo ?

La réponse à cette question risque d’être différente selon si je m’adresse à une femme de 20 ans ou une femme de 30 ans. Mais de manière générale, se faire guider et accompagner par des professionnels est toujours un bon conseil. Faire confiance à leur expertise. Ne pas hésiter à les solliciter.

Il existe de très nombreux podcasts à disposition sur internet. Quels sont vos préférés, et ceux qui actuellement vous inspirent ?

Je suis une très grande consommatrice de podcasts et j’adore en particulier les témoignages en lien avec l’expatriation. Celui d’Halim Derres : Entreprendre à l’Étrangers est par exemple très instructif.

En ce qui concerne le développement personnel, je recommande le podcast de Victoria : Nouvel Œil. Egalement celui de ma chère amie Crystel, expatriée en Nouvelle Zélande, qui anime le podcast Amour, Sexe et Voyage.

Et pour un moment un peu plus fun et de détente, j’adore écouter Tourista et Le Pire Podcast.

Cette année c’est la saison 5 pour “Fill’expat” – 1 mardi sur 2, le rythme est soutenu. Le plaisir de réaliser des interviews est-il intact, qu’est-ce qui vous motive aujourd’hui ?

Oui, le plaisir de réaliser des interviews et de créer des moments intimistes est toujours le même. Pour moi, ces rencontres et ces échanges c’est comme une thérapie. Aujourd’hui j’aurais même du mal à m’arrêter. Mes invitées m’inspirent et le fait de savoir qu’une femme dans le monde va écouter notre échange et qu’elle sera potentiellement inspirée elle aussi, cela me motive à persévérer.

L’expérience de l’expatriation est passionnante. Quels nouveaux domaines inexplorés aimeriez-vous traiter lors de vos prochains épisodes ?

Jusqu’à présent, mon objectif était d’apporter de l’information utile et pratique aux femmes ayant en projet de s’expatrier afin qu’elles osent sauter le pas. Pour la prochaine saison, j’aimerais cette fois m’adresser un peu plus aux femmes francophones qui sont où se sont déjà expatriées. Elles sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à m’écouter en dehors de l’hexagone. Une autre source de motivation.

Pour conclure cette interview, que pouvons-nous vous souhaiter de bon pour l’avenir Kelly ?

Que Fill’Expats devienne bien plus qu’un podcast. J’aimerais vraiment que cela se transforme en une véritable communauté de femmes qui s’entraident.

Et pourquoi pas transposer l’expérience Fill’Expats dans un livre afin que les personnes mal entendantes puissent elles aussi bénéficier de tous ces parcours et retours d’expérience inspirants. Et si cela est possible, faire traduire le livre en anglais afin de toucher encore plus de femmes… Stay tuned !

Kelly Barichello

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