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Argentine : le syndrome du vivre ailleurs

Argentine : le syndrome du vivre ailleurs

Categories : Voyages
Vue aérienne de la ville de Buenos Aires en Argentine
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Je suis persuadée qu’on a tous une ville de prédilection dans le monde. Depuis 23 ans je pense que la mienne est Paris. Je suis née à Paris et je mourrai à Paris, telle sera ma vie…

Selfie de Lou à Buenos Aires en Argentine

Je viens d’être diplômée, je peux enfin voir un profil de vie se dessiner devant moi.

J’ai toujours rêvé de travailler dans la communication à Paris, avoir un appartement à Boulogne, découvrir une exposition par semaine, me déhancher tous les vendredis soirs au Globo. Les rails sont solides, je peux avancer plus ou moins sereinement. Pourtant depuis un moment, j’ai peur de me lancer dans ma carrière et plonger dans cette vie que j’ai tant idéalisée depuis si longtemps. Et si, finalement, ce n’était pas ce à quoi j’aspirais au fond de moi. J’ai eu la chance de beaucoup voyager avec mes parents, et j’ai eu l’opportunité de vivre un an en Angleterre grâce au programme Erasmus. Bien que je ne me vois pas vivre plus longtemps dans ce pays, cette année-là m’a transmis un virus spécial : le virus du vivre ailleurs.

“Ce qu’il me faut c’est une terre à mi-chemin entre ma culture européenne et celle sud-américaine.”

Statue d'un soldat à Buenos Aires

Et si je repartais vivre ailleurs, mais cette fois-ci dans un pays hispanophone ? L’Espagne ? Non, l’Europe je connais bien déjà… Pourquoi ne pas franchir le cap et partir en Amérique Latine ? Cuba, Venezuela… Compliqué ; Colombie, toute seule, je ne sais pas… Non ce qu’il me faut c’est une terre à mi-chemin entre ma culture européenne et celle sud-américaine. L’Argentine… ce sera l’Argentine.

C’est décidé, je pars vivre 6 mois à Buenos Aires, histoire d’y travailler un peu, de voyager un peu, mais surtout de connaître Buenos Aires, non pas comme une touriste, mais comme une véritable Porteña. Ceci est mon optique de séjour.

Monument à Buenos Aires en Argentine

Me voilà partie avec mon visa PVT et ma valise de 23 kg pour 6 mois maximum. J’ai tout de suite compris que ça ne sert à rien de se fixer des limites dans le temps. La vie porteña est pour l’instant facile, tout arrive naturellement, comme par évidence : la colocation, les amis et ne serait-ce que l’orientation dans la ville. Je me donne un mois, histoire de bien m’acclimater mais surtout de progresser en espagnol et pourvoir prétendre à travailler ici.

Deux garçons jouant de l'accordéon dans les rues de Buenos Aires

Buenos Aires tu m’inspires comme Paris peut m’inspirer. Tu me donnes des ailes. Je sens que je vais t’aimer Buenos Aires. Tes rues ensoleillées, tes fleurs violettes dans les arbres, tes carreaux sur les trottoirs, ton street-art, ton peuple souriant et accueillant, tes musiciens de rue, ta gastronomie, tes monuments. Tu m’évoques tout ce que j’aime tant en France et en Europe et qui je pensais, me manquerait ici. Chez toi Buenos Aires, la culture est partout. J’ai l’impression que tout le monde sait jouer de la musique, chante ou danse… Je perçois un peuple venant de partout et qui désire se recréer une identité forte et fière avec son patrimoine propre, sa culture propre, sans pour autant oublier ses racines, pour la plupart, européennes. Tes quartiers sont tous différents dans leur style mais je prends plaisir à déambuler et te découvrir cuadra après cuadra. – Que se yo – Je m’approprie rapidement tes couleurs, tes odeurs. Les croissants du matin sont remplacés par les media luna, le métro par le subte, la carte navigo par la sube, les paiements en carte par les paiements en cash, les « salut » par des « hola ». Bref, pas si compliqué. Il ne me manque plus que le travail pour que je me sente vraiment comme à la maison.

Je trouve facilement au bout de 2 semaines une école de langue dans laquelle je donne régulièrement des cours de français. Quelques temps après, je rentre par hasard à l’Alliance Française de Buenos Aires pour proposer mes services en tant que prof. Bien que je sorte d’un parcours littéraire, je ne suis pas formée à être professeur, je ne peux pas faire ça indéfiniment. Par miracle, ils cherchent un chargé de communication. Parfait, je suis diplômée en communication, je postule. Entre temps je postule aussi à l’agence de voyage française Argentina Excepcion, implantée à Buenos Aires pour le même poste. Je suis prise pour les deux. Je commence à travailler à l’agence et attaquerai dans quelques mois à l’Alliance Française. Tout se combine plutôt bien. Je suis maintenant certaine que je ne rentrerai pas fin mars, mais minimum fin septembre. Pour l’instant, ma bonne étoile m’a suivie jusqu’ici, que cela perdure.

Fontaine à Buenos Aires

Mon travail au sein d’Argentina Excepción se passe bien. C’est une agence ou expats Français, binationaux ou Argentins se côtoient pour concevoir des voyages d’exception à un public plutôt Français. Ce qui est incroyable, c’est que mon rôle est de communiquer sur des destinations qui me font rêver, comme l’Argentine, le Pérou, la Bolivie ou encore le Chili, dans le but de faire rêver les futurs visiteurs de ces territoires. C’est un peu une mise en abyme.

“Je savais qu’il y avait un rêve américain, mais me concernant c’est le rêve argentin !”

Ça ne fait pas encore trop longtemps que je suis sur ton sol Buenos Aires mais chaque matin, je suis heureuse de parcourir tes rues, et de découvrir toujours plus de chose à ton sujet. Avec tout ce que tu me permets de faire, de voir, d’apprendre et d’accomplir en si peu de temps, j’ai l’impression de grandir vite et de changer la vision que j’avais de ma vie.

Je suis née à Paris, oui, mais aujourd’hui je ne sais plus dire où je mourrai. Les certitudes sont remplacées par les incertitudes, mais qu’est-ce que je m’en moque au final. Une chose est sûre Buenos Aires, c’est qu’aujourd’hui je peux t’appeler « chez moi » !

Si vous aussi vous souhaitez découvrir le rêve argentin, renseignez-vous sur : argentina-excepcion.com

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